Le but des messages divins
Le but des messages divins
Unicité divine et justice
En
demandant à Ses messagers de communiquer Ses messages aux hommes, Dieu,
le Très-Haut, a mis l’accent sur deux sphères. La première est Son
unicité, c’est-à-dire qu’Il est le seul à être une divinité et qu’il
n’y a pas de divinité autre que Lui. Qu’Il est le seul à être adoré et
qu’aucun être ne doit être adoré en dehors de Lui. Qu’Il est le seul à
être obéi et qu’aucune obéissance ne s’impose à aucun être en dehors de
Lui sauf si elle est obéissance à Lui. La seconde sphère est celle de
la justice, celle selon laquelle les hommes doivent suivre la voie de
la justice et respecter les droits de chacun. Ainsi la question de
l’unicité divine se rencontre avec celle de la justice et, de ce fait,
l’homme doit être juste vis-à-vis de son Seigneur. L’homme doit à son
Seigneur de croire à Son unicité. L’homme qui associe à Dieu une autre
divinité commet une injustice envers Dieu. Il ne s’agit pas d’une
injustice du genre commis par le victorieux à l’égard du vaincu, mais
d’une injustice du genre lié au droit. C’est dans ce sens que nous
comprenons la recommandation de Luqmân dont parle le Coran lorsqu’il
dit : ((Mon fils, n’associe à Dieu personne. Lui associer quiconque est
une grande iniquité)) (Coran XXXI, 13). Il n’y a pas d’injustice qui
soit plus grande que celle que tu commettrais à l’égard du droit de
Dieu qui est Ton bienfaiteur, vers Lequel tu te diriges pour tes
affaires lorsque nul autre ne peut te fournir de l’aide, qui est Celui
qui t’a créé, accompli, ajusté, en telle forme qu’Il t’a voulu composé,
qui est Celui qui détient toute ton existence et toute ta destinée.
Etre juste envers Dieu et envers soi
Pour
toutes ces raisons, l’homme croyant doit être juste envers Dieu. Il
doit reconnaître Son unicité et qu’Il est le seul digne d’être adoré et
obéi. Il doit être juste envers soi, dans tous ses rapports avec sa
propre personne. Il ne doit pas l’exposer au mal ou la conduire à sa
perte. Celui qui s’engage sur la voie des dangers, des nuisances et du
courroux de Dieu est inique envers lui-même. Dieu nous a parlé de ces
mécréants, de ces polythéistes, de ces injustes et de ces révoltés
contre Dieu en disant : ((Nous n’avons pas été injustes envers eux ;
eux seuls l’ont été envers eux-mêmes)) (Coran XV1, 118). Car l’homme
qui s’aime soi-même et qui est juste avec soi-même doit se comporter
envers son existence et son être de sorte à retrouver le salut dans la
vie de ce bas monde et dans celle de l’Autre monde. Il doit établir
l’équilibre entre sa responsabilité de s’assainir et ses instincts,
entre cette même responsabilité et son âme qui lui recommande le mal.
Il doit privilégier la dimension rationnelle par rapport à la dimension
affective, la dimension de la responsabilité par rapport à la dimension
de l’instinct.
Ne pas être injuste à l’encontre des autres
L’homme
ne doit pas traiter injustement les gens qui vivent autour de lui,
qu’ils soient proches ou lointains. Il ne doit pas traiter injustement
ses parents : ((Ne leur dis pas ‘Bof’ et ne sois pas rude avec eux.
Dis-leur des paroles généreuses)) (Coran XVII, 23). Il ne doit pas
traiter injustement sa femme, car il lui doit beaucoup. Il ne doit pas
profiter du fait qu’elle lui est dépendante et du fait qu’elle est plus
faible que lui. La femme ne doit pas non plus traiter injustement son
mari parce qu’il a par rapport à elle des droits fixés par Dieu. Les
parents ne doivent pas traiter injustement leurs enfants car il est de
leur devoir de les couver, de les protéger, de les éduquer, de les
instruire et de les orienter vers le bien et vers ce qui est meilleur
pour eux dans ce monde-ci et dans l’Autre monde. L’enfant n’est pas un
simple objet parmi les objets de la maison. Certains pères pensent que
leurs enfants sont leur propriété. Il est vrai qu’il est ton enfant,
mais Dieu ne t’a pas donné autorité sur lui pour le maltraiter et
l’opprimer. La société a le devoir de protéger l’enfant s’il est
maltraité par son père. Ton fils est un être humain indépendant tout
comme toi qui te considère comme un être humain indépendant.
L’homme
ne doit pas traiter injustement ses employés ou les fonctionnaires qui
sont à son service. Il ne doit pas traiter injustement les gens qui ont
des relations avec lui. Tu ne dois pas traiter injustement ta société
en faisant, par exemple, de ton commerce un moyen de nuire à la société
ou de la corrompre, comme lorsque certaines personnes ouvrent des clubs
de jeux de hasard ou vendent de l’alcool, de la drogue ou de la viande
illicite. Ce dernier commerce est maintenant très répandu et beaucoup
de bouchers le fond parce que la viande surgelée est moins chère que la
viande fraîche. Ils trompent ainsi les gens et trichent pour gagner
plus d’argent. A ce propos, nous avons prononcé un avis
jurisprudentiel, et non pas seulement un conseil, qui considère comme
illicite le fait d’acheter quoi que ce soit chez ceux qui vendent de la
viande surgelée. Et il en est de même pour ce qui est des restaurants
qui proposent de la viande surgelée, car tous ceux-là traitent
injustement les gens en leur donnant à manger de la viande interdite
par Dieu.
Il ne faut pas non plus ouvrir des boîtes comme celles
qui encouragent la débauche et le libertinage, surtout en été sous
prétexte d’encourager le tourisme. Ces gens-là détruisent la morale.
L’homme ne doit pas maltraiter les gens en portant atteinte à leurs
droits sur le plan moral. Il ne doit pas les traiter injustement en
s’emparant sans en avoir le droit de leurs biens, surtout si ces biens
appartiennent à des personnes faibles ou à des orphelins qui, pour une
raison ou une autre, ne possèdent pas des papiers qui prouvent qu’ils
en sont les propriétaires. Certaines personnes pensent qu’ils gagnent
de l’argent et qu’ils augmentent leurs richesses en fraudant ou en
s’emparant des biens des orphelins sans en avoir le droit. Mais Dieu,
le Très-Haut, sait comment éprouver ces gens, comment les ruiner et
comment les punir en les mettant en faillite.
Pour toutes ces
raisons, l’homme ne doit pas commettre l’injustice à l’encontre des
individus ou des groupes. Il ne doit pas traiter injustement sa nation
en faisant de l’espionnage pour le compte des ennemis, comme c’est le
cas de ceux qui font de l’espionnage pour le compte d’Israël et des
Etats-Unis. Ces gens-là traitent injustement les gens en permettant aux
ennemis de nuire aux personnes faibles parmi les habitants de leur
pays. A ce propos, il est dit dans la Tradition : « Au Jour de la
Résurrection, on présente à l’homme une bouteille contenant du sang et
on lui dit : ‘tiens, c’est la part que tu as répandue du sang d’un
tel’. Il répond : ‘Seigneur, je n’ai jamais répandu du sang durant
toute ma vie’. On lui dit alors : ‘C’est vrai, mais tu as entendu un
tel dire certains mots et tu les as rapportés au tyran qui l’a tué.
C’est donc la part que tu as répandue de son sang ». Cette Tradition
concerne tous ceux qui font de l’espionnage, tout ceux qui font ainsi
du tort aux innocents, tous ceux qui rapportent des renseignements aux
tyrans.
Ne pas être injuste
Il existe beaucoup de genres
d’injustice, et nombreuses sont les Traditions qui portent sur cette
question. L’Imâm ‘Alî (p) a dit : « Il y a trois sortes d’injustice :
l’injustice qui ne peut pas être pardonnée, l’injustice qui ne doit pas
être négligée et l’injustice pardonnable et qui ne doit pas être
poursuivie. L’injustice impardonnable est le fait d’associer d’autres
divinités à Dieu. Celle qui est pardonnable est celle qui est commise
par le serviteur envers soi-même lorsqu’il commet certaines erreurs
comme dans les péchés mineurs. Celle qui doit être poursuivie est
celles que les serviteurs commettent les uns à l’encontre des autres.
Le châtiment en sera cruel : Il ne sera pas des blessures avec des
couteaux, mais des choses dont les douleurs en sont incomparables ».
Le
Messager de Dieu (P) a dit : « Celui qui craint le châtiment s’empêche
de traiter injustement les autres ». Il s’agit surtout de l’injustice
commise à l’encontre de personnes faibles. L’Imâm al-Bâqir (p) a dit :
« Au moment de sa mort, ‘Alî Ibn al-Hussein (p) m’a enlacé et m’a dit :
‘O mon fils, je te recommande ce qui m’a été recommandé par mon père au
moment de sa mort et ce qu’il a dit lui être recommandé par son propre
père ; il a dit : O mon fils garde-toi de traiter injustement celui qui
ne trouve d’autre assistant face à toi en dehors de Dieu’ ». L’Imâm
as-Sâdiq (p) a dit : « Il n’y a pas d’injustice qui soit plus grande
que celle où celui qui est injustement traité ne trouve d’assistant
autre que Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire », que celui qui est
injustement traité soit ta femme, ton fils, ton voisin qui est faible
ou ton employé.
L’Imâm as-Sâdiq (p) a dit aussi : « Evitez de
commettre l’injustice car elle est des ténèbres au Jour de la
Résurrection ». Il n’y a pas de différence, puisque certains pensent
qu’il est licite de s’emparer des biens des non Musulmans, entre le
fait de traiter injustement une personne musulmane ou une personne
mécréante. L’Imâm as-Sâdiq (p) a dit à ce propos : « Dieu a révélé à un
prophète qui vivait dans le royaume d’un tyran : ‘vas retrouver ce
tyran et dis-lui : ‘Je t’ai investi comme roi pour que tu empêches les
cris des opprimés de me parvenir. Je ne m’abstiendrais pas de les
assister même s’ils étaient des mécréants’ », car l’injustice et la
justice n’appartiennent à aucune religion.
En revanche, on
trouve des Traditions qui touchent le côté positif de la question.
L’une de ces Traditions dit : « A celui qui commence sa journée sans
avoir l’intention de traiter quelqu’un injustement, Dieu lui pardonne
les injustices qu’il commettrait pendant cette journée ». Cette bonne
intention incite Dieu à pardonner tes péchés tant que tu n’aurais pas
répandu le sang d’un innocent ou spolié les biens d’un orphelin. L’Imâm
as-Sâdiq (p) a dit : « Celui qui s’empare injustement du bien de son
frère et ne le lui restitue pas, mangera une braise de feu au Jour de
la Résurrection ». Il existe des gens qui ne commettent pas des
injustices, mais en entendant parler d’un injuste qui a injustement
traité quelqu’un, il l’aide ou se montre satisfait de ce qu’il a fait.
Une Tradition dit à ce propos : « Celui qui pratique l’injustice, celui
qui l’aide et celui qui accepte une telle action sont tous les trois
des associés ». L’Imâm as-Sâdiq (p) a dit : « Contre celui qui excuse
un injuste pour son injustice, Dieu envoie quelqu’un qui le traitera
injustement. S’il invoque Dieu, Il ne l’écoutera pas et ne l’assistera
pas contre celui qui le traite injustement ».
Au sujet de celui
qui commet une injustice à l’encontre de quelqu’un en disant de
mauvaises paroles à son compte ou en lui adressant une accusation, puis
il s’en repent et cherche sans y arriver à demander pardon à celui
qu’il avait injustement traité, le Messager de Dieu (P)a dit : « Que
celui qui traite injustement quelqu’un et ne le retrouve plus pour lui
demander pardon, lui demande le pardon de Dieu ; cela est une expiation
de sa faute ». Abû Basîr a dit : « Deux hommes en litige sont venus
voir Abû ‘Abdullah (l’Imâm as-Sâdiq (p)). Après les avoir écoutés, il a
dit : ‘Celui qui gagne injustement ne gagne rien. Car celui qui est
injustement traité gagne de la religion de l’injuste beaucoup plus que
celui-ci ne prend des biens de celui-là. Celui qui fait du mal aux gens
n’a pas le droit de protester lorsqu’on lui fait du mal. Le Fils d’Adam
récolte ce qu’il sème. Personne ne récolte quelque chose de doux après
avoir semé quelque chose d’amer et Personne ne récolte quelque chose
d’amer après avoir semé quelque chose de doux’. En entendant ces
paroles, les deux hommes se sont réconciliés avant de sortir ».
Dieu,
à Lui la Grandeur et la Gloire, nous a demandé de nous opposer à
l’injustice. ‘Alî (p) a recommandé à ses deux fils, al-Hassan (p) et
al-Hussein (p), et à la Nation toute entière : « Soyez les ennemis de
l’injuste et les assistants de celui qui est injustement traité ». Que
notre société soit la société de la justice qui nous rapproche de Dieu,
qui nous assure Sa satisfaction et rien d’autre que Sa satisfaction.
((Et que pour cela les rivaux rivalisent)) (Coran LXXXIII, 26).
En
demandant à Ses messagers de communiquer Ses messages aux hommes, Dieu,
le Très-Haut, a mis l’accent sur deux sphères. La première est Son
unicité, c’est-à-dire qu’Il est le seul à être une divinité et qu’il
n’y a pas de divinité autre que Lui. Qu’Il est le seul à être adoré et
qu’aucun être ne doit être adoré en dehors de Lui. Qu’Il est le seul à
être obéi et qu’aucune obéissance ne s’impose à aucun être en dehors de
Lui sauf si elle est obéissance à Lui. La seconde sphère est celle de
la justice, celle selon laquelle les hommes doivent suivre la voie de
la justice et respecter les droits de chacun. Ainsi la question de
l’unicité divine se rencontre avec celle de la justice et, de ce fait,
l’homme doit être juste vis-à-vis de son Seigneur. L’homme doit à son
Seigneur de croire à Son unicité. L’homme qui associe à Dieu une autre
divinité commet une injustice envers Dieu. Il ne s’agit pas d’une
injustice du genre commis par le victorieux à l’égard du vaincu, mais
d’une injustice du genre lié au droit. C’est dans ce sens que nous
comprenons la recommandation de Luqmân dont parle le Coran lorsqu’il
dit : ((Mon fils, n’associe à Dieu personne. Lui associer quiconque est
une grande iniquité)) (Coran XXXI, 13). Il n’y a pas d’injustice qui
soit plus grande que celle que tu commettrais à l’égard du droit de
Dieu qui est Ton bienfaiteur, vers Lequel tu te diriges pour tes
affaires lorsque nul autre ne peut te fournir de l’aide, qui est Celui
qui t’a créé, accompli, ajusté, en telle forme qu’Il t’a voulu composé,
qui est Celui qui détient toute ton existence et toute ta destinée.
Etre juste envers Dieu et envers soi
Pour
toutes ces raisons, l’homme croyant doit être juste envers Dieu. Il
doit reconnaître Son unicité et qu’Il est le seul digne d’être adoré et
obéi. Il doit être juste envers soi, dans tous ses rapports avec sa
propre personne. Il ne doit pas l’exposer au mal ou la conduire à sa
perte. Celui qui s’engage sur la voie des dangers, des nuisances et du
courroux de Dieu est inique envers lui-même. Dieu nous a parlé de ces
mécréants, de ces polythéistes, de ces injustes et de ces révoltés
contre Dieu en disant : ((Nous n’avons pas été injustes envers eux ;
eux seuls l’ont été envers eux-mêmes)) (Coran XV1, 118). Car l’homme
qui s’aime soi-même et qui est juste avec soi-même doit se comporter
envers son existence et son être de sorte à retrouver le salut dans la
vie de ce bas monde et dans celle de l’Autre monde. Il doit établir
l’équilibre entre sa responsabilité de s’assainir et ses instincts,
entre cette même responsabilité et son âme qui lui recommande le mal.
Il doit privilégier la dimension rationnelle par rapport à la dimension
affective, la dimension de la responsabilité par rapport à la dimension
de l’instinct.
Ne pas être injuste à l’encontre des autres
L’homme
ne doit pas traiter injustement les gens qui vivent autour de lui,
qu’ils soient proches ou lointains. Il ne doit pas traiter injustement
ses parents : ((Ne leur dis pas ‘Bof’ et ne sois pas rude avec eux.
Dis-leur des paroles généreuses)) (Coran XVII, 23). Il ne doit pas
traiter injustement sa femme, car il lui doit beaucoup. Il ne doit pas
profiter du fait qu’elle lui est dépendante et du fait qu’elle est plus
faible que lui. La femme ne doit pas non plus traiter injustement son
mari parce qu’il a par rapport à elle des droits fixés par Dieu. Les
parents ne doivent pas traiter injustement leurs enfants car il est de
leur devoir de les couver, de les protéger, de les éduquer, de les
instruire et de les orienter vers le bien et vers ce qui est meilleur
pour eux dans ce monde-ci et dans l’Autre monde. L’enfant n’est pas un
simple objet parmi les objets de la maison. Certains pères pensent que
leurs enfants sont leur propriété. Il est vrai qu’il est ton enfant,
mais Dieu ne t’a pas donné autorité sur lui pour le maltraiter et
l’opprimer. La société a le devoir de protéger l’enfant s’il est
maltraité par son père. Ton fils est un être humain indépendant tout
comme toi qui te considère comme un être humain indépendant.
L’homme
ne doit pas traiter injustement ses employés ou les fonctionnaires qui
sont à son service. Il ne doit pas traiter injustement les gens qui ont
des relations avec lui. Tu ne dois pas traiter injustement ta société
en faisant, par exemple, de ton commerce un moyen de nuire à la société
ou de la corrompre, comme lorsque certaines personnes ouvrent des clubs
de jeux de hasard ou vendent de l’alcool, de la drogue ou de la viande
illicite. Ce dernier commerce est maintenant très répandu et beaucoup
de bouchers le fond parce que la viande surgelée est moins chère que la
viande fraîche. Ils trompent ainsi les gens et trichent pour gagner
plus d’argent. A ce propos, nous avons prononcé un avis
jurisprudentiel, et non pas seulement un conseil, qui considère comme
illicite le fait d’acheter quoi que ce soit chez ceux qui vendent de la
viande surgelée. Et il en est de même pour ce qui est des restaurants
qui proposent de la viande surgelée, car tous ceux-là traitent
injustement les gens en leur donnant à manger de la viande interdite
par Dieu.
Il ne faut pas non plus ouvrir des boîtes comme celles
qui encouragent la débauche et le libertinage, surtout en été sous
prétexte d’encourager le tourisme. Ces gens-là détruisent la morale.
L’homme ne doit pas maltraiter les gens en portant atteinte à leurs
droits sur le plan moral. Il ne doit pas les traiter injustement en
s’emparant sans en avoir le droit de leurs biens, surtout si ces biens
appartiennent à des personnes faibles ou à des orphelins qui, pour une
raison ou une autre, ne possèdent pas des papiers qui prouvent qu’ils
en sont les propriétaires. Certaines personnes pensent qu’ils gagnent
de l’argent et qu’ils augmentent leurs richesses en fraudant ou en
s’emparant des biens des orphelins sans en avoir le droit. Mais Dieu,
le Très-Haut, sait comment éprouver ces gens, comment les ruiner et
comment les punir en les mettant en faillite.
Pour toutes ces
raisons, l’homme ne doit pas commettre l’injustice à l’encontre des
individus ou des groupes. Il ne doit pas traiter injustement sa nation
en faisant de l’espionnage pour le compte des ennemis, comme c’est le
cas de ceux qui font de l’espionnage pour le compte d’Israël et des
Etats-Unis. Ces gens-là traitent injustement les gens en permettant aux
ennemis de nuire aux personnes faibles parmi les habitants de leur
pays. A ce propos, il est dit dans la Tradition : « Au Jour de la
Résurrection, on présente à l’homme une bouteille contenant du sang et
on lui dit : ‘tiens, c’est la part que tu as répandue du sang d’un
tel’. Il répond : ‘Seigneur, je n’ai jamais répandu du sang durant
toute ma vie’. On lui dit alors : ‘C’est vrai, mais tu as entendu un
tel dire certains mots et tu les as rapportés au tyran qui l’a tué.
C’est donc la part que tu as répandue de son sang ». Cette Tradition
concerne tous ceux qui font de l’espionnage, tout ceux qui font ainsi
du tort aux innocents, tous ceux qui rapportent des renseignements aux
tyrans.
Ne pas être injuste
Il existe beaucoup de genres
d’injustice, et nombreuses sont les Traditions qui portent sur cette
question. L’Imâm ‘Alî (p) a dit : « Il y a trois sortes d’injustice :
l’injustice qui ne peut pas être pardonnée, l’injustice qui ne doit pas
être négligée et l’injustice pardonnable et qui ne doit pas être
poursuivie. L’injustice impardonnable est le fait d’associer d’autres
divinités à Dieu. Celle qui est pardonnable est celle qui est commise
par le serviteur envers soi-même lorsqu’il commet certaines erreurs
comme dans les péchés mineurs. Celle qui doit être poursuivie est
celles que les serviteurs commettent les uns à l’encontre des autres.
Le châtiment en sera cruel : Il ne sera pas des blessures avec des
couteaux, mais des choses dont les douleurs en sont incomparables ».
Le
Messager de Dieu (P) a dit : « Celui qui craint le châtiment s’empêche
de traiter injustement les autres ». Il s’agit surtout de l’injustice
commise à l’encontre de personnes faibles. L’Imâm al-Bâqir (p) a dit :
« Au moment de sa mort, ‘Alî Ibn al-Hussein (p) m’a enlacé et m’a dit :
‘O mon fils, je te recommande ce qui m’a été recommandé par mon père au
moment de sa mort et ce qu’il a dit lui être recommandé par son propre
père ; il a dit : O mon fils garde-toi de traiter injustement celui qui
ne trouve d’autre assistant face à toi en dehors de Dieu’ ». L’Imâm
as-Sâdiq (p) a dit : « Il n’y a pas d’injustice qui soit plus grande
que celle où celui qui est injustement traité ne trouve d’assistant
autre que Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire », que celui qui est
injustement traité soit ta femme, ton fils, ton voisin qui est faible
ou ton employé.
L’Imâm as-Sâdiq (p) a dit aussi : « Evitez de
commettre l’injustice car elle est des ténèbres au Jour de la
Résurrection ». Il n’y a pas de différence, puisque certains pensent
qu’il est licite de s’emparer des biens des non Musulmans, entre le
fait de traiter injustement une personne musulmane ou une personne
mécréante. L’Imâm as-Sâdiq (p) a dit à ce propos : « Dieu a révélé à un
prophète qui vivait dans le royaume d’un tyran : ‘vas retrouver ce
tyran et dis-lui : ‘Je t’ai investi comme roi pour que tu empêches les
cris des opprimés de me parvenir. Je ne m’abstiendrais pas de les
assister même s’ils étaient des mécréants’ », car l’injustice et la
justice n’appartiennent à aucune religion.
En revanche, on
trouve des Traditions qui touchent le côté positif de la question.
L’une de ces Traditions dit : « A celui qui commence sa journée sans
avoir l’intention de traiter quelqu’un injustement, Dieu lui pardonne
les injustices qu’il commettrait pendant cette journée ». Cette bonne
intention incite Dieu à pardonner tes péchés tant que tu n’aurais pas
répandu le sang d’un innocent ou spolié les biens d’un orphelin. L’Imâm
as-Sâdiq (p) a dit : « Celui qui s’empare injustement du bien de son
frère et ne le lui restitue pas, mangera une braise de feu au Jour de
la Résurrection ». Il existe des gens qui ne commettent pas des
injustices, mais en entendant parler d’un injuste qui a injustement
traité quelqu’un, il l’aide ou se montre satisfait de ce qu’il a fait.
Une Tradition dit à ce propos : « Celui qui pratique l’injustice, celui
qui l’aide et celui qui accepte une telle action sont tous les trois
des associés ». L’Imâm as-Sâdiq (p) a dit : « Contre celui qui excuse
un injuste pour son injustice, Dieu envoie quelqu’un qui le traitera
injustement. S’il invoque Dieu, Il ne l’écoutera pas et ne l’assistera
pas contre celui qui le traite injustement ».
Au sujet de celui
qui commet une injustice à l’encontre de quelqu’un en disant de
mauvaises paroles à son compte ou en lui adressant une accusation, puis
il s’en repent et cherche sans y arriver à demander pardon à celui
qu’il avait injustement traité, le Messager de Dieu (P)a dit : « Que
celui qui traite injustement quelqu’un et ne le retrouve plus pour lui
demander pardon, lui demande le pardon de Dieu ; cela est une expiation
de sa faute ». Abû Basîr a dit : « Deux hommes en litige sont venus
voir Abû ‘Abdullah (l’Imâm as-Sâdiq (p)). Après les avoir écoutés, il a
dit : ‘Celui qui gagne injustement ne gagne rien. Car celui qui est
injustement traité gagne de la religion de l’injuste beaucoup plus que
celui-ci ne prend des biens de celui-là. Celui qui fait du mal aux gens
n’a pas le droit de protester lorsqu’on lui fait du mal. Le Fils d’Adam
récolte ce qu’il sème. Personne ne récolte quelque chose de doux après
avoir semé quelque chose d’amer et Personne ne récolte quelque chose
d’amer après avoir semé quelque chose de doux’. En entendant ces
paroles, les deux hommes se sont réconciliés avant de sortir ».
Dieu,
à Lui la Grandeur et la Gloire, nous a demandé de nous opposer à
l’injustice. ‘Alî (p) a recommandé à ses deux fils, al-Hassan (p) et
al-Hussein (p), et à la Nation toute entière : « Soyez les ennemis de
l’injuste et les assistants de celui qui est injustement traité ». Que
notre société soit la société de la justice qui nous rapproche de Dieu,
qui nous assure Sa satisfaction et rien d’autre que Sa satisfaction.
((Et que pour cela les rivaux rivalisent)) (Coran LXXXIII, 26).
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