La vie du prophète et des compagnons
La vie du prophète et des compagnons
Sermon du vendredi donné à la mosquée du Prophète (que la paix soit sur lui).
Louange
à Allah, nous le louons et nous implorons son secours et nous demandons
son pardon, nous demandons à Allah de nous protéger du mal de nos âmes
et de nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide, personne alors ne
l’égarera, et celui qu’il égare, personne ne pourra le guider.
Je
témoigne qu’il n’y a pas de divinité (méritant l’adoration) si ce n’est
Allah, lui seul, sans associé, et je témoigne que notre prophète
Mohammed est son serviteur et son envoyé, qu’Allah prie sur lui, sur sa
famille et ses compagnons, et le salue d’un grand salut.
Ensuite, craignez Allah, serviteurs d’Allah, celui qui craint Allah est sauvé et celui qui s’en détourne sera jeté (au feu).
Ô
vous les musulmans, (sachez) qu’Allah a choisi le meilleur de ses
contrées et de ses pays, et il choisi la plus noble des âmes. Il a élu
d’entre les hommes, des prophètes dont les paroles, les actes et les
mœurs sont la balance avec lesquels toutes les autres paroles, actes et
mœurs sont mesurés. La connaissance de notre prophète Mohammed, que la
prière et le salut d’Allah soient sur lui, fait partie des trois bases
que l’homme doit apprendre. Chaque homme sera questionné à son sujet
lorsqu’il sera dans sa tombe.
Ibn Al Quayim a dit : « la
nécessité des hommes de la connaissance du prophète et de ce avec quoi
il est venu, de croire fermement en ce qu’il nous a informé et lui
obéir dans ce qu’il nous a ordonné, est au-dessus de toutes autres
nécessités ».
Le maître des enfants d’Adam et leur honneur
(fierté) dans cette vie d’ici-bas et dans l'au-delà est Mohammed Ibn
Abdallah Ibn Abdel Al-Mouttalib. Allah l’a choisi de la tribu des
Bani-Hâchim, et il a choisi Bani Hâchim de la tribu de Quouraich dont
la descendance remonte au prophète d’Allah : Ibrahim, que la paix soit
sur lui. Le messager d’Allah, que la prière et le salut d’Allah soient
sur lui, est l’élite parmi les créatures et dont le lignage est
meilleur que l’ensemble des gens de la terre. Le prophète, que la
prière et le salut d’Allah soient sur lui, a dit : "Il (Allah) m’a
placé dans la meilleure famille dont le lignage est le plus parfait ".
Il a grandi en étant orphelin de père et de mère et sans qu’il ne reçoive leur affection. Allah dit :
) أَلَمْ يَجِدْكَ يَتِيماً فَآوَى (
« Ne t'a-t-Il pas trouvé orphelin ? Alors, Il t'a accueilli !»
(Le jour montant – 6)
Il
a été bercé de bras en bras sous la garde et la protection d’Allah.
L’adoration des idoles et la soumission devant les statues lui furent
détestées. Allah l’a protégé durant son enfance et l’a préservé durant
son adolescence. Il n’a donc jamais touché une statue ou effleuré une
idole. Il s’est marié, avant sa mission, avec une noble femme, illustre
et intelligente : Khadidja, la plus noble et la plus clairvoyante des
femmes, qu’Allah l’agrée.
Allah l’a envoyé alors que la terre
était submergée par l’adoration vouée aux idoles, les prédictions des
devins, l’effusion de sang et la coupure des liens filiaux. Il appela
alors à l’adoration d’Allah l’unique, endurant les épreuves de
différentes natures comme le fait de l’avoir traité de menteur, de
l’avoir repoussé et de s’être comporté envers lui avec froideur.
Allah
a élevé sa renommée et son rang. Ses miracles rayonnent et les preuves
(de sa prophétie) sont de toutes évidences. Il est assisté par la peur
(jetée dans le cœur de ses ennemis) et ses péchés lui sont pardonnés.
Il est le premier à sortir de sa tombe et à intercéder auprès d’Allah
le jour du jugement. Il est le celui qui a le plus d’adeptes d’entre
les prophètes et le premier à frapper la porte du paradis et le premier
à franchir la passerelle (qui surplombe le feu de l’enfer et qui mène
au paradis).
Il était un adorateur (d’Allah) reconnaissant, il
veillait la nuit en priant jusqu’à ce que ses pieds se fissurent, la
prière était la joie de ses yeux. Il se consacrait à Allah avec une
sincérité pure et avec une crainte révérencielle. Abdallah Ibn
A-chikhir, qu’Allah l’agrée, vint auprès du prophète, que la prière et
le salut d’Allah soient sur lui, alors qu’il priait. Un gémissement
causé par les pleurs émanait de son intérieur comme le bruit produit
par une marmite en état de bouillonnement. Il dit à propos de lui-même
: « Par Allah, je suis celui dont la crainte d’Allah est la plus élevée
».
Il magnifiait son seigneur, son comportement envers lui était
des plus raffinés, il ne prétendait pas pour lui-même ce que seul Allah
possède, Allah, pureté à lui, dit :
)قُلْ لا أَمْلِكُ لِنَفْسِي
نَفْعاً وَلا ضَرّاً إِلاَّ مَا شَاءَ اللَّهُ وَلَوْ كُنتُ أَعْلَمُ
الْغَيْبَ لاسْتَكْثَرْتُ مِنْ الْخَيْرِ وَمَا مَسَّنِي السُّوءُ إِنْ
أَنَا إِلاَّ نَذِيرٌ وَبَشِيرٌ لِقَوْمٍ يُؤْمِنُونَ (
« Dis :
‹Je ne détiens pour moi-même ni profit ni dommage, sauf ce qu'Allah
veut. Et si je connaissais l'Inconnaissable, j'aurais eu des biens en
abondance, et aucun mal ne m'aurait touché. Je ne suis, pour les gens
qui croient, qu'un avertisseur et un annonciateur›.»
(Les limbes – 188)
Un
homme est venu auprès du prophète r et lui dit : « Si Allah veut et si
tu veux », Il répliqua alors : « M’as-tu placé comme équivalent à Allah
! Dis plutôt : « Ce qu’Allah seul a voulu ». Allah dit :
)قُلْ إِنِّي لا أَمْلِكُ لَكُمْ ضَرّاً وَلا رَشَداً(
« Dis : Je ne possède aucun moyen pour vous faire du mal, ni pour vous mettre sur le chemin droit. »
(Les djinns – 21)
Ibn
kathir, qu’Allah lui fasse miséricorde, dit à propos de ce verset : «
C’est à dire : Je suis un être humain comme vous sur qui la révélation
descend et un serviteur parmi les serviteurs d’Allah, rien ne
m`appartient pour ce qui est de votre guidée ou votre égarement, cela
revient en exclusivité à Allah exalté soit-il ».
Il est le plus
modeste des hommes et le meilleur d’entre eux, il s’assoit avec les
pauvres, il nourrit les indigents, il recoud lui-même ses souliers, il
se met au service de sa famille et s’occupe de lui-même. Il but d’une
outre usée et porta avec ses compagnons les briques pour la
construction de la mosquée. Il n’a jamais fait de remarque à son
servant et ne l’a point injurié, Anas y a dit : « J’ai été au service
de l’envoyé d’Allah durant neuf années, il ne m’a jamais fait une seule
remarque ».
Il respecte les personnes âgées et fait preuve de
modestie et de simplicité envers les petits ; s’il passe devant un
groupe d’enfants, il les salue. Il vit Abou ‘Oumair qui était alors
enfant, et lui dit tout en le distrayant : « Ô Abou ‘Oumair qu’a donc
fait A-noughair ?» (Serin – petit passereau, à bec cour et épais, au
plumage généralement jaune -). Anas, qu’Allah l’agrée, dit : « Je n’ai
jamais vu quelqu’un plus clément envers les enfants que l’envoyé
d’Allah ».
Il était d’une très grande modestie, loin de tout
orgueil, de toute arrogance et de toute prééminence. Il dit en effet :
« Je ne suis qu’un serviteur, dites alors : « Serviteur d’Allah et son
envoyé ». Son âme était généreuse, sa main, généreuse, ses dons étaient
en abondance. Il donnait sans compter avec bonté et en portant une
confiance totale envers son seigneur. Pas une chose de cette vie
d’ici-bas ne lui fut demandée et qu’il possédait sans qu’il l’eût
refusé. Anas, qu’Allah l’agrée, dit : « On n’a pas demandé une chose
pour l’islam à l’envoyé d’Allah, que la prière et le salut d`Allah
soient sur lui, sans qu’il l’ait donné ».
Il ne fut pris de
colère pour ce qui est des intérêts de cette vie d’ici bas, il s’en est
détourné, (ne lui donnant de valeur) et œuvra en vue de la demeure
éternelle. Il, que la prière et le salut d’Allah soient sur lui, disait
: « qu'est-ce que cette vie d’ici bas à mes yeux (que vaut-elle auprès
de moi)? Cette vie et moi sommes comme un passager qui se repose à
l’ombre d’un arbre puis s’en va, le laissant ainsi ».
Plus d’un
croissant de lune passait son cycle, mois après mois, sans que l’on
allumât chez lui de feu (afin de cuisiner). Il r passait des nuits
consécutives affamé et sa famille ne trouvait de quoi souper, Omar Ibn
Al-Khattab t disait : « J’ai certes vu le prophète, que la prière et le
salut d’Allah soient sur lui, se tordre de faim, il ne trouvait même
pas de datte de basse qualité qui puisse atténuée sa faim ».
Il
sortit de sa maison à cause de la faim, il serrait autour de son ventre
une pierre pour alléger sa souffrance. Les compagnons, qu’Allah les
agrée, reconnaissaient la faim qui le peinait à travers le changement
de sa voix, Abou Talha t dit : « J’ai entendu le prophète, que la
prière et le salut d`Allah soient sur lui, (il me parut) faible, je
remarquais qu’il avait faim». Les jours passaient et on ne trouvait
absolument rien dans la maison du prophète r si ce n’est de l’eau. Un
homme vint au prophète, que la prière et le salut d’Allah soient sur
lui et lui dit : « Je suis éreinté », il envoya une personne vers
certaines de ses femmes. Une d’elle dit : « Par celui qui t’a envoyé
avec la vérité, je ne possède que de l’eau, ensuite il envoya voir chez
une autre qui lui dit la même chose, jusqu’à ce que toutes ses femmes
dirent pareil. Sa peur, en son seigneur, était complète malgré ce qu’il
endura à cause de la faim. En effet, il trouvait parfois sur son lit
quelques dattes et il disait : « Si je ne craignais pas que cela
provienne d’une aumône, je l’aurais consommé ».
Il a rencontré
les épreuves les plus dures de la vie et les événements les plus
sombres. Il a grandi orphelin dépourvu affection maternelle et son père
est mort avant même que ses yeux se réjouissent en le contemplant. Son
peuple l’a persécuté par la parole et l’acte, Anas, qu’Allah l’agrée, a
dit : « Une fois, ils frappèrent le prophète, que la prière et le salut
d`Allah soient sur lui, jusqu’à ce qu’il perdit connaissance ». Ils
l’ont accusé d’être fou, l’ont imputé d’être un sorcier et l’ont décrit
comme étant un menteur. Les mécréants dirent : « C’est un sorcier
menteur ». Et dans la grotte, il fut submergé par la détresse,
l’angoisse, la peur et la tristesse.
) إِذْ يَقُولُ لِصَاحِبِهِ لا تَحْزَنْ إِنَّ اللَّهَ مَعَنَا(
"Quand
ils étaient dans la grotte et qu'il disait à son compagnon : ‹Ne
t'afflige pas, car Allah est avec nous.›" (Le repentir – 40)
Et
lors de la bataille d’Ouhoud, une de ses incisives fut cassée, son
visage fut éraflé, son sang fut versé, sa faim atteignit un haut degré
et de ses ennemis, il se heurta à la dureté. Ils placèrent un poison
dans son repas et l’ensorcelèrent au sein même de son foyer. Les dures
épreuves se succédèrent autour de lui et les malheurs advinrent les uns
après les autres et son Seigneur U lui dit :
) فَاصْبِرْ كَمَا صَبَرَ أُوْلُوا الْعَزْمِ مِنْ الرُّسُلِ(
« Endure (Muhammad) donc, comme ont enduré les messagers qui possèdent une détermination à toute épreuve » (Al-ahqaf – 35)
Louange
à Allah, nous le louons et nous implorons son secours et nous demandons
son pardon, nous demandons à Allah de nous protéger du mal de nos âmes
et de nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide, personne alors ne
l’égarera, et celui qu’il égare, personne ne pourra le guider.
Je
témoigne qu’il n’y a pas de divinité (méritant l’adoration) si ce n’est
Allah, lui seul, sans associé, et je témoigne que notre prophète
Mohammed est son serviteur et son envoyé, qu’Allah prie sur lui, sur sa
famille et ses compagnons, et le salue d’un grand salut.
Ensuite, craignez Allah, serviteurs d’Allah, celui qui craint Allah est sauvé et celui qui s’en détourne sera jeté (au feu).
Ô
vous les musulmans, (sachez) qu’Allah a choisi le meilleur de ses
contrées et de ses pays, et il choisi la plus noble des âmes. Il a élu
d’entre les hommes, des prophètes dont les paroles, les actes et les
mœurs sont la balance avec lesquels toutes les autres paroles, actes et
mœurs sont mesurés. La connaissance de notre prophète Mohammed, que la
prière et le salut d’Allah soient sur lui, fait partie des trois bases
que l’homme doit apprendre. Chaque homme sera questionné à son sujet
lorsqu’il sera dans sa tombe.
Ibn Al Quayim a dit : « la
nécessité des hommes de la connaissance du prophète et de ce avec quoi
il est venu, de croire fermement en ce qu’il nous a informé et lui
obéir dans ce qu’il nous a ordonné, est au-dessus de toutes autres
nécessités ».
Le maître des enfants d’Adam et leur honneur
(fierté) dans cette vie d’ici-bas et dans l'au-delà est Mohammed Ibn
Abdallah Ibn Abdel Al-Mouttalib. Allah l’a choisi de la tribu des
Bani-Hâchim, et il a choisi Bani Hâchim de la tribu de Quouraich dont
la descendance remonte au prophète d’Allah : Ibrahim, que la paix soit
sur lui. Le messager d’Allah, que la prière et le salut d’Allah soient
sur lui, est l’élite parmi les créatures et dont le lignage est
meilleur que l’ensemble des gens de la terre. Le prophète, que la
prière et le salut d’Allah soient sur lui, a dit : "Il (Allah) m’a
placé dans la meilleure famille dont le lignage est le plus parfait ".
Il a grandi en étant orphelin de père et de mère et sans qu’il ne reçoive leur affection. Allah dit :
) أَلَمْ يَجِدْكَ يَتِيماً فَآوَى (
« Ne t'a-t-Il pas trouvé orphelin ? Alors, Il t'a accueilli !»
(Le jour montant – 6)
Il
a été bercé de bras en bras sous la garde et la protection d’Allah.
L’adoration des idoles et la soumission devant les statues lui furent
détestées. Allah l’a protégé durant son enfance et l’a préservé durant
son adolescence. Il n’a donc jamais touché une statue ou effleuré une
idole. Il s’est marié, avant sa mission, avec une noble femme, illustre
et intelligente : Khadidja, la plus noble et la plus clairvoyante des
femmes, qu’Allah l’agrée.
Allah l’a envoyé alors que la terre
était submergée par l’adoration vouée aux idoles, les prédictions des
devins, l’effusion de sang et la coupure des liens filiaux. Il appela
alors à l’adoration d’Allah l’unique, endurant les épreuves de
différentes natures comme le fait de l’avoir traité de menteur, de
l’avoir repoussé et de s’être comporté envers lui avec froideur.
Allah
a élevé sa renommée et son rang. Ses miracles rayonnent et les preuves
(de sa prophétie) sont de toutes évidences. Il est assisté par la peur
(jetée dans le cœur de ses ennemis) et ses péchés lui sont pardonnés.
Il est le premier à sortir de sa tombe et à intercéder auprès d’Allah
le jour du jugement. Il est le celui qui a le plus d’adeptes d’entre
les prophètes et le premier à frapper la porte du paradis et le premier
à franchir la passerelle (qui surplombe le feu de l’enfer et qui mène
au paradis).
Il était un adorateur (d’Allah) reconnaissant, il
veillait la nuit en priant jusqu’à ce que ses pieds se fissurent, la
prière était la joie de ses yeux. Il se consacrait à Allah avec une
sincérité pure et avec une crainte révérencielle. Abdallah Ibn
A-chikhir, qu’Allah l’agrée, vint auprès du prophète, que la prière et
le salut d’Allah soient sur lui, alors qu’il priait. Un gémissement
causé par les pleurs émanait de son intérieur comme le bruit produit
par une marmite en état de bouillonnement. Il dit à propos de lui-même
: « Par Allah, je suis celui dont la crainte d’Allah est la plus élevée
».
Il magnifiait son seigneur, son comportement envers lui était
des plus raffinés, il ne prétendait pas pour lui-même ce que seul Allah
possède, Allah, pureté à lui, dit :
)قُلْ لا أَمْلِكُ لِنَفْسِي
نَفْعاً وَلا ضَرّاً إِلاَّ مَا شَاءَ اللَّهُ وَلَوْ كُنتُ أَعْلَمُ
الْغَيْبَ لاسْتَكْثَرْتُ مِنْ الْخَيْرِ وَمَا مَسَّنِي السُّوءُ إِنْ
أَنَا إِلاَّ نَذِيرٌ وَبَشِيرٌ لِقَوْمٍ يُؤْمِنُونَ (
« Dis :
‹Je ne détiens pour moi-même ni profit ni dommage, sauf ce qu'Allah
veut. Et si je connaissais l'Inconnaissable, j'aurais eu des biens en
abondance, et aucun mal ne m'aurait touché. Je ne suis, pour les gens
qui croient, qu'un avertisseur et un annonciateur›.»
(Les limbes – 188)
Un
homme est venu auprès du prophète r et lui dit : « Si Allah veut et si
tu veux », Il répliqua alors : « M’as-tu placé comme équivalent à Allah
! Dis plutôt : « Ce qu’Allah seul a voulu ». Allah dit :
)قُلْ إِنِّي لا أَمْلِكُ لَكُمْ ضَرّاً وَلا رَشَداً(
« Dis : Je ne possède aucun moyen pour vous faire du mal, ni pour vous mettre sur le chemin droit. »
(Les djinns – 21)
Ibn
kathir, qu’Allah lui fasse miséricorde, dit à propos de ce verset : «
C’est à dire : Je suis un être humain comme vous sur qui la révélation
descend et un serviteur parmi les serviteurs d’Allah, rien ne
m`appartient pour ce qui est de votre guidée ou votre égarement, cela
revient en exclusivité à Allah exalté soit-il ».
Il est le plus
modeste des hommes et le meilleur d’entre eux, il s’assoit avec les
pauvres, il nourrit les indigents, il recoud lui-même ses souliers, il
se met au service de sa famille et s’occupe de lui-même. Il but d’une
outre usée et porta avec ses compagnons les briques pour la
construction de la mosquée. Il n’a jamais fait de remarque à son
servant et ne l’a point injurié, Anas y a dit : « J’ai été au service
de l’envoyé d’Allah durant neuf années, il ne m’a jamais fait une seule
remarque ».
Il respecte les personnes âgées et fait preuve de
modestie et de simplicité envers les petits ; s’il passe devant un
groupe d’enfants, il les salue. Il vit Abou ‘Oumair qui était alors
enfant, et lui dit tout en le distrayant : « Ô Abou ‘Oumair qu’a donc
fait A-noughair ?» (Serin – petit passereau, à bec cour et épais, au
plumage généralement jaune -). Anas, qu’Allah l’agrée, dit : « Je n’ai
jamais vu quelqu’un plus clément envers les enfants que l’envoyé
d’Allah ».
Il était d’une très grande modestie, loin de tout
orgueil, de toute arrogance et de toute prééminence. Il dit en effet :
« Je ne suis qu’un serviteur, dites alors : « Serviteur d’Allah et son
envoyé ». Son âme était généreuse, sa main, généreuse, ses dons étaient
en abondance. Il donnait sans compter avec bonté et en portant une
confiance totale envers son seigneur. Pas une chose de cette vie
d’ici-bas ne lui fut demandée et qu’il possédait sans qu’il l’eût
refusé. Anas, qu’Allah l’agrée, dit : « On n’a pas demandé une chose
pour l’islam à l’envoyé d’Allah, que la prière et le salut d`Allah
soient sur lui, sans qu’il l’ait donné ».
Il ne fut pris de
colère pour ce qui est des intérêts de cette vie d’ici bas, il s’en est
détourné, (ne lui donnant de valeur) et œuvra en vue de la demeure
éternelle. Il, que la prière et le salut d’Allah soient sur lui, disait
: « qu'est-ce que cette vie d’ici bas à mes yeux (que vaut-elle auprès
de moi)? Cette vie et moi sommes comme un passager qui se repose à
l’ombre d’un arbre puis s’en va, le laissant ainsi ».
Plus d’un
croissant de lune passait son cycle, mois après mois, sans que l’on
allumât chez lui de feu (afin de cuisiner). Il r passait des nuits
consécutives affamé et sa famille ne trouvait de quoi souper, Omar Ibn
Al-Khattab t disait : « J’ai certes vu le prophète, que la prière et le
salut d’Allah soient sur lui, se tordre de faim, il ne trouvait même
pas de datte de basse qualité qui puisse atténuée sa faim ».
Il
sortit de sa maison à cause de la faim, il serrait autour de son ventre
une pierre pour alléger sa souffrance. Les compagnons, qu’Allah les
agrée, reconnaissaient la faim qui le peinait à travers le changement
de sa voix, Abou Talha t dit : « J’ai entendu le prophète, que la
prière et le salut d`Allah soient sur lui, (il me parut) faible, je
remarquais qu’il avait faim». Les jours passaient et on ne trouvait
absolument rien dans la maison du prophète r si ce n’est de l’eau. Un
homme vint au prophète, que la prière et le salut d’Allah soient sur
lui et lui dit : « Je suis éreinté », il envoya une personne vers
certaines de ses femmes. Une d’elle dit : « Par celui qui t’a envoyé
avec la vérité, je ne possède que de l’eau, ensuite il envoya voir chez
une autre qui lui dit la même chose, jusqu’à ce que toutes ses femmes
dirent pareil. Sa peur, en son seigneur, était complète malgré ce qu’il
endura à cause de la faim. En effet, il trouvait parfois sur son lit
quelques dattes et il disait : « Si je ne craignais pas que cela
provienne d’une aumône, je l’aurais consommé ».
Il a rencontré
les épreuves les plus dures de la vie et les événements les plus
sombres. Il a grandi orphelin dépourvu affection maternelle et son père
est mort avant même que ses yeux se réjouissent en le contemplant. Son
peuple l’a persécuté par la parole et l’acte, Anas, qu’Allah l’agrée, a
dit : « Une fois, ils frappèrent le prophète, que la prière et le salut
d`Allah soient sur lui, jusqu’à ce qu’il perdit connaissance ». Ils
l’ont accusé d’être fou, l’ont imputé d’être un sorcier et l’ont décrit
comme étant un menteur. Les mécréants dirent : « C’est un sorcier
menteur ». Et dans la grotte, il fut submergé par la détresse,
l’angoisse, la peur et la tristesse.
) إِذْ يَقُولُ لِصَاحِبِهِ لا تَحْزَنْ إِنَّ اللَّهَ مَعَنَا(
"Quand
ils étaient dans la grotte et qu'il disait à son compagnon : ‹Ne
t'afflige pas, car Allah est avec nous.›" (Le repentir – 40)
Et
lors de la bataille d’Ouhoud, une de ses incisives fut cassée, son
visage fut éraflé, son sang fut versé, sa faim atteignit un haut degré
et de ses ennemis, il se heurta à la dureté. Ils placèrent un poison
dans son repas et l’ensorcelèrent au sein même de son foyer. Les dures
épreuves se succédèrent autour de lui et les malheurs advinrent les uns
après les autres et son Seigneur U lui dit :
) فَاصْبِرْ كَمَا صَبَرَ أُوْلُوا الْعَزْمِ مِنْ الرُّسُلِ(
« Endure (Muhammad) donc, comme ont enduré les messagers qui possèdent une détermination à toute épreuve » (Al-ahqaf – 35)
Re: La vie du prophète et des compagnons
Il communiqua ses afflictions et ses
tristesses à sa femme en lui disant : « Ô ‘Aicha, j’ai enduré de ton
peuple tant d’épreuves ».
Six de ses enfants sont morts durant
sa vie, mais cela ne l’a point détourné de son prêche en Allah. Il
patienta devant les jours sombres de la vie et ses tourments, il dit :
" J’ai été persécuté pour (la cause) d’Allah comme personne ne l’a été,
et j’ai été éprouvé par la peur (pour la cause) d`Allah comme personne
ne le fut".
Son cœur était doux et débordant de clémence. En
effet, au moment où il entendait les pleurs d’un enfant, il hâtait sa
prière, car il savait que cela tourmentait sa mère. Il visitait le
cimetière "Al-baqi`" qui lui rappelait l’au-delà et il y pleurait. Il
visitait son fils Ibrahim qui vivait auprès de sa nourrice alors qu’il
n’était qu’un nourrisson. Ibrahim, couvert de poussière, s’approchait
du prophète qui le serrait contre lui, l’embrassait en sentant son
odeur, extériorisant ainsi son amour paternel. Lorsque Ibrahim mourut,
il pleura à chaudes larmes et dit : « Les larmes coulent des yeux, le
cœur s’attriste, mais nous ne disons que ce qui satisfait notre
seigneur, nous sommes tristes de devoir te quitter, ô Ibrahim ».
Sa
raison était parfaite et son comportement éminent ; sa main n’a jamais
frappé personne, Aicha, qu’Allah l’agrée, a dit : « L’envoyé d’Allah
n’a jamais frappé personne, que ce soit une femme ou un servant ».
Il
était le plus chaste et le plus noble des hommes, sa main n`a jamais
effleuré une femme qui ne lui est pas permise. Sa fidélité fut
exemplaire envers les gens de sa famille et ses compagnons, qu’Allah
les agrée. Il égorgeait un mouton puis le découpait en morceau et
l’envoyait aux amies de khadija après sa mort, qu’Allah l’agrée, par
fidélité envers elle. Il pria sur les morts de la bataille d’Ouhoud
huit ans après, comme pour leur rendre un dernier adieu. Il honorait
ses compagnons et ne privilégiait pas sa propre personne sur eux.
‘Othmane a dit : « L’envoyé d’Allah faisait part égale entre nous dans
ce qui est peu et beaucoup ». Son caractère touchait les gens, il était
doux et jamais il ne rendait un mal par un autre, bien au contraire, il
pardonnait et faisait grâce. Il ne se mettait point en colère pour sa
propre personne et ne cherchait pas à la faire triompher. Un Bédouin
l’empoigna en lui demandant de l’argent et le prophète, que la prière
et le salut d’Allah soient sur lui, s’adressa à lui en souriant et lui
octroya ce qu’il demandait. Il pardonna à celui qui l’ensorcela, ni ne
réprimanda celui qui mit du poison dans sa nourriture. Il fit grâce à
ceux qui le combattirent, il leur annonça le jour de l’ouverture de La
Mecque : « partez, vous êtes libre ». Aicha, qu’Allah l’agrée, a dit :
« Jamais il ne s’est vengé d’une personne qui lui fit du mal ».
Accommodant
et abordable, le visage toujours épanoui, Jarir Ibn Abdallah dit : « A
chaque fois que le Prophète r me rencontrait, il me souriait. ». Il
demandait toujours après ses compagnons et sa politesse fascinait les
gens de mérite. Sa compagnie était très appréciée et ses relations avec
autrui étaient très bonnes. Il visitait sa famille et ne refoulait
jamais qui que ce soit. Son langage était courtois, il n’a jamais été
impoli et vulgaire, mais il était plutôt plus pudique qu’une vierge
dans son gynécée. Ses sentiments s’exprimaient naturellement et il
n’aimait pas l’exagération dans la démonstration des sentiments et
détestait le parler avec emphase. Des gens vinrent auprès de lui et lui
dirent :
« Ô envoyé d’Allah, ô le meilleur d’entre nous
et le fils du meilleur d’entre nous, ô notre maître et le fils de notre
maître. » il dit : « Ô vous les gens, dites ce que vous avez à dire et
que le diable ne vous induise pas en erreur ; je ne suis que Mohammed,
le serviteur d’Allah et son envoyé. Je n’aime pas que vous m’éleviez
au-dessus de mon rang qu’Allah (qu’il soit exalté) m’a octroyé. ».
Il
proposait à son invité ce qu’il possédait de nourriture sans
exagération. Les compagnons l’aimaient profondément : s’il parlait, ils
l’écoutaient et s’il donnait un ordre, ils s’empressaient de
l’exécuter. Anass y a dit : « Ils n’ont aimé personne autant que le
prophète, que la prière et le salut d’Allah soient sur lui. ». Les plus
belles qualités et les plus nobles vertus furent réunies en lui.
Le
cheikh de l’islam (Ibnou Taimiyya) a dit : « Pas un mensonge ne lui fut
attribué, que la prière et le salut d’Allah soient sur lui, pas même
une injustice envers quelqu’un ou une trahison. Il était le plus
sincère des hommes, le plus juste, et celui qui respectait le plus ses
engagements, malgré avoir vécu des changements de situation marquée
parfois par la sécurité et parfois par l’insécurité, mais aussi pendant
les périodes de puissance et de faiblesse ».
Il tenait en grande
estime les gens de sa famille (ahlou al-bayt) et entretenait, avec eux,
de parfaites relations. Lorsque sa fille, Fatima, qu’Allah l’agrée, se
présentait à lui, il se levait en sa direction et lui disait : «
Bienvenue », puis il la faisait asseoir auprès de lui. Il disait :
« Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leur famille, et moi je suis le meilleur avec ma famille ».
Son seigneur a attesté de son caractère élevé :
) وَإِنَّكَ لَعَلى خُلُقٍ عَظِيمٍ(
« Et tu es certes, d'une moralité imminente »
(la plume – 4)
Son
visage était des plus beaux et son aspect était resplendissant. Son
visage rayonnait de lumière comme le rayonnement de la pleine lune.
Al-Bara’, qu’Allah l’agrée, a dit : « Je n’ai jamais rien contemplé
d’aussi beau (que le prophète, que la prière et le salut d’Allah soient
sur lui) ». Son corps était sain et son odeur pure. Anass, qu’Allah
l’agrée, a dit : « Je n’ai jamais senti d’ambre, de musc et rien
d’autre plus agréable que l’odeur de l’envoyé d’Allah, que la prière et
le salut d’Allah soient sur lui ».
Il employait un arabe
littéraire dont l’éloquence était significative et l’argumentation
parfaite. Sa parole touchait les cœurs. Il consacrait tout son temps à
l’obéissance et l’agrément d’Allah :
)قُلْ إِنَّ صَلاتِي
وَنُسُكِي وَمَحْيَاي وَمَمَاتِي لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ (162) لا
شَرِيكَ لَهُ وَبِذَلِكَ أُمِرْتُ وَأَنَا أَوَّلُ الْمُسْلِمِينَ(
«
Dis : « En vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort
appartiennent à Allah, Seigneur de l'Univers. (162). A Lui nul associé
! Et voilà ce qu'il m'a été ordonné, et je suis le premier à me
soumettre. » (Les bestiaux – 162, 163)
Depuis le début de sa
mission jusqu’à sa mort, il appela à l’adoration de son Seigneur et
interdit sa communauté de tomber dans le polythéisme. Il n’y a pas un
bien sans qu’il ne l’ait indiqué à sa communauté, et pas un mal sans
qu’il ait prévenu sa communauté : suivez donc sa voie et accrochez-vous
à sa conduite et sa sunna et prenez garde de la transgresser, ainsi,
vous triompherez dans cette vie d’ici-bas et dans l'au-delà. En effet,
Allah U dit :
) لَقَدْ جَاءَكُمْ رَسُولٌ مِنْ أَنفُسِكُمْ عَزِيزٌ عَلَيْهِ مَا عَنِتُّمْ حَرِيصٌ عَلَيْكُمْ بِالْمُؤْمِنِينَ رَءُوفٌ رَحِيمٌ (
«
Certes, un Messager pris parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent
lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude
pour vous, qui est compatissant et miséricordieux envers les croyants.
» (Le repentir – 128)
[…] Ô vous les musulmans, notre prophète
est un homme semblable aux humains, il tombe malade, il est atteint de
faim, de tristesse et de sommeil. Il ne détient aucune spécificité de
la souveraineté et de la divinité, il est uniquement un envoyé qui
communique (aux hommes) le message de son Seigneur. Allah, exalté
soit-il, dit :
) قُلْ إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ مِثْلُكُمْ يُوحَى
إِلَيَّ أَنَّمَا إِلَهُكُمْ إِلَهٌ وَاحِدٌ فَمَنْ كَانَ يَرْجُوا
لِقَاءَ رَبِّهِ فَلْيَعْمَلْ عَمَلاً صَالِحاً وَلا يُشْرِكْ بِعِبَادَةِ
رَبِّهِ أَحَداً(
« Dis : ‹Je suis en fait un être humain comme
vous. Il m'a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique ! Quiconque,
donc, espère rencontrer son Seigneur, qu'il fasse de bonnes actions et
qu'il n'associe dans son adoration aucun à son Seigneur›. » (La caverne
– 110)
On ne l’élève pas au-dessus de son rang et on ne
dévalorise pas son mérite. On doit le suivre et se conformer à son
ordre. L’auteur du livre intitulé Fath al-majid dit : « Révérer le
prophète, que la prière et le salut d’Allah soient sur lui, se
concrétise par respecter profondément ses ordres et ses interdictions
et par suivre sa voie et se conformer à sa sunna ». Les miséricordes
descendent en lui obéissant et les bienfaits se succèdent :
)وَأَطِيعُوا اللَّهَ وَالرَّسُولَ لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ(
« Et obéissez à Allah et au Messager afin qu'il vous soit fait miséricorde ! »
(La famille d’Imrane – 132)
Son
amour se concrétise par son obéissance qui devance l’amour des parents
et des enfants. En effet, le Prophète, que la prière et le salut
d’Allah soient sur lui, a dit :
« Nul d'entre vous n'aura la foi
complète tant que je ne serais pour lui, plus aimé que ses enfants, ses
parents et l'ensemble des gens. ».
Le suivre, c’est obtenir le bien-être dans cette vie et la sérénité pour l’ensemble de l’humanité, Allah U a dit :
)
مَنْ عَمِلَ صَالِحاً مِنْ ذَكَرٍ أَوْ أُنثَى وَهُوَ مُؤْمِنٌ
فَلَنُحْيِيَنَّهُ حَيَاةً طَيِّبَةً وَلَنَجْزِيَنَّهُمْ أَجْرَهُمْ
بِأَحْسَنِ مَا كَانُوا يَعْمَلُونَ(
« Quiconque, mâle ou
femelle, fait une bonne oeuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons
vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction
des meilleures de leurs actions. »
(Les abeilles – 97)
Le
bonheur de l’homme dans les deux vies, celle d’ici-bas et de l’au-delà,
dépend de son attachement à la voie prophétique, son honneur dépend du
niveau d’intensité de son suivi et la victoire ne s’obtient qu’en
marchant sur les traces du Prophète r.
tristesses à sa femme en lui disant : « Ô ‘Aicha, j’ai enduré de ton
peuple tant d’épreuves ».
Six de ses enfants sont morts durant
sa vie, mais cela ne l’a point détourné de son prêche en Allah. Il
patienta devant les jours sombres de la vie et ses tourments, il dit :
" J’ai été persécuté pour (la cause) d’Allah comme personne ne l’a été,
et j’ai été éprouvé par la peur (pour la cause) d`Allah comme personne
ne le fut".
Son cœur était doux et débordant de clémence. En
effet, au moment où il entendait les pleurs d’un enfant, il hâtait sa
prière, car il savait que cela tourmentait sa mère. Il visitait le
cimetière "Al-baqi`" qui lui rappelait l’au-delà et il y pleurait. Il
visitait son fils Ibrahim qui vivait auprès de sa nourrice alors qu’il
n’était qu’un nourrisson. Ibrahim, couvert de poussière, s’approchait
du prophète qui le serrait contre lui, l’embrassait en sentant son
odeur, extériorisant ainsi son amour paternel. Lorsque Ibrahim mourut,
il pleura à chaudes larmes et dit : « Les larmes coulent des yeux, le
cœur s’attriste, mais nous ne disons que ce qui satisfait notre
seigneur, nous sommes tristes de devoir te quitter, ô Ibrahim ».
Sa
raison était parfaite et son comportement éminent ; sa main n’a jamais
frappé personne, Aicha, qu’Allah l’agrée, a dit : « L’envoyé d’Allah
n’a jamais frappé personne, que ce soit une femme ou un servant ».
Il
était le plus chaste et le plus noble des hommes, sa main n`a jamais
effleuré une femme qui ne lui est pas permise. Sa fidélité fut
exemplaire envers les gens de sa famille et ses compagnons, qu’Allah
les agrée. Il égorgeait un mouton puis le découpait en morceau et
l’envoyait aux amies de khadija après sa mort, qu’Allah l’agrée, par
fidélité envers elle. Il pria sur les morts de la bataille d’Ouhoud
huit ans après, comme pour leur rendre un dernier adieu. Il honorait
ses compagnons et ne privilégiait pas sa propre personne sur eux.
‘Othmane a dit : « L’envoyé d’Allah faisait part égale entre nous dans
ce qui est peu et beaucoup ». Son caractère touchait les gens, il était
doux et jamais il ne rendait un mal par un autre, bien au contraire, il
pardonnait et faisait grâce. Il ne se mettait point en colère pour sa
propre personne et ne cherchait pas à la faire triompher. Un Bédouin
l’empoigna en lui demandant de l’argent et le prophète, que la prière
et le salut d’Allah soient sur lui, s’adressa à lui en souriant et lui
octroya ce qu’il demandait. Il pardonna à celui qui l’ensorcela, ni ne
réprimanda celui qui mit du poison dans sa nourriture. Il fit grâce à
ceux qui le combattirent, il leur annonça le jour de l’ouverture de La
Mecque : « partez, vous êtes libre ». Aicha, qu’Allah l’agrée, a dit :
« Jamais il ne s’est vengé d’une personne qui lui fit du mal ».
Accommodant
et abordable, le visage toujours épanoui, Jarir Ibn Abdallah dit : « A
chaque fois que le Prophète r me rencontrait, il me souriait. ». Il
demandait toujours après ses compagnons et sa politesse fascinait les
gens de mérite. Sa compagnie était très appréciée et ses relations avec
autrui étaient très bonnes. Il visitait sa famille et ne refoulait
jamais qui que ce soit. Son langage était courtois, il n’a jamais été
impoli et vulgaire, mais il était plutôt plus pudique qu’une vierge
dans son gynécée. Ses sentiments s’exprimaient naturellement et il
n’aimait pas l’exagération dans la démonstration des sentiments et
détestait le parler avec emphase. Des gens vinrent auprès de lui et lui
dirent :
« Ô envoyé d’Allah, ô le meilleur d’entre nous
et le fils du meilleur d’entre nous, ô notre maître et le fils de notre
maître. » il dit : « Ô vous les gens, dites ce que vous avez à dire et
que le diable ne vous induise pas en erreur ; je ne suis que Mohammed,
le serviteur d’Allah et son envoyé. Je n’aime pas que vous m’éleviez
au-dessus de mon rang qu’Allah (qu’il soit exalté) m’a octroyé. ».
Il
proposait à son invité ce qu’il possédait de nourriture sans
exagération. Les compagnons l’aimaient profondément : s’il parlait, ils
l’écoutaient et s’il donnait un ordre, ils s’empressaient de
l’exécuter. Anass y a dit : « Ils n’ont aimé personne autant que le
prophète, que la prière et le salut d’Allah soient sur lui. ». Les plus
belles qualités et les plus nobles vertus furent réunies en lui.
Le
cheikh de l’islam (Ibnou Taimiyya) a dit : « Pas un mensonge ne lui fut
attribué, que la prière et le salut d’Allah soient sur lui, pas même
une injustice envers quelqu’un ou une trahison. Il était le plus
sincère des hommes, le plus juste, et celui qui respectait le plus ses
engagements, malgré avoir vécu des changements de situation marquée
parfois par la sécurité et parfois par l’insécurité, mais aussi pendant
les périodes de puissance et de faiblesse ».
Il tenait en grande
estime les gens de sa famille (ahlou al-bayt) et entretenait, avec eux,
de parfaites relations. Lorsque sa fille, Fatima, qu’Allah l’agrée, se
présentait à lui, il se levait en sa direction et lui disait : «
Bienvenue », puis il la faisait asseoir auprès de lui. Il disait :
« Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leur famille, et moi je suis le meilleur avec ma famille ».
Son seigneur a attesté de son caractère élevé :
) وَإِنَّكَ لَعَلى خُلُقٍ عَظِيمٍ(
« Et tu es certes, d'une moralité imminente »
(la plume – 4)
Son
visage était des plus beaux et son aspect était resplendissant. Son
visage rayonnait de lumière comme le rayonnement de la pleine lune.
Al-Bara’, qu’Allah l’agrée, a dit : « Je n’ai jamais rien contemplé
d’aussi beau (que le prophète, que la prière et le salut d’Allah soient
sur lui) ». Son corps était sain et son odeur pure. Anass, qu’Allah
l’agrée, a dit : « Je n’ai jamais senti d’ambre, de musc et rien
d’autre plus agréable que l’odeur de l’envoyé d’Allah, que la prière et
le salut d’Allah soient sur lui ».
Il employait un arabe
littéraire dont l’éloquence était significative et l’argumentation
parfaite. Sa parole touchait les cœurs. Il consacrait tout son temps à
l’obéissance et l’agrément d’Allah :
)قُلْ إِنَّ صَلاتِي
وَنُسُكِي وَمَحْيَاي وَمَمَاتِي لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ (162) لا
شَرِيكَ لَهُ وَبِذَلِكَ أُمِرْتُ وَأَنَا أَوَّلُ الْمُسْلِمِينَ(
«
Dis : « En vérité, ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort
appartiennent à Allah, Seigneur de l'Univers. (162). A Lui nul associé
! Et voilà ce qu'il m'a été ordonné, et je suis le premier à me
soumettre. » (Les bestiaux – 162, 163)
Depuis le début de sa
mission jusqu’à sa mort, il appela à l’adoration de son Seigneur et
interdit sa communauté de tomber dans le polythéisme. Il n’y a pas un
bien sans qu’il ne l’ait indiqué à sa communauté, et pas un mal sans
qu’il ait prévenu sa communauté : suivez donc sa voie et accrochez-vous
à sa conduite et sa sunna et prenez garde de la transgresser, ainsi,
vous triompherez dans cette vie d’ici-bas et dans l'au-delà. En effet,
Allah U dit :
) لَقَدْ جَاءَكُمْ رَسُولٌ مِنْ أَنفُسِكُمْ عَزِيزٌ عَلَيْهِ مَا عَنِتُّمْ حَرِيصٌ عَلَيْكُمْ بِالْمُؤْمِنِينَ رَءُوفٌ رَحِيمٌ (
«
Certes, un Messager pris parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent
lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude
pour vous, qui est compatissant et miséricordieux envers les croyants.
» (Le repentir – 128)
[…] Ô vous les musulmans, notre prophète
est un homme semblable aux humains, il tombe malade, il est atteint de
faim, de tristesse et de sommeil. Il ne détient aucune spécificité de
la souveraineté et de la divinité, il est uniquement un envoyé qui
communique (aux hommes) le message de son Seigneur. Allah, exalté
soit-il, dit :
) قُلْ إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ مِثْلُكُمْ يُوحَى
إِلَيَّ أَنَّمَا إِلَهُكُمْ إِلَهٌ وَاحِدٌ فَمَنْ كَانَ يَرْجُوا
لِقَاءَ رَبِّهِ فَلْيَعْمَلْ عَمَلاً صَالِحاً وَلا يُشْرِكْ بِعِبَادَةِ
رَبِّهِ أَحَداً(
« Dis : ‹Je suis en fait un être humain comme
vous. Il m'a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique ! Quiconque,
donc, espère rencontrer son Seigneur, qu'il fasse de bonnes actions et
qu'il n'associe dans son adoration aucun à son Seigneur›. » (La caverne
– 110)
On ne l’élève pas au-dessus de son rang et on ne
dévalorise pas son mérite. On doit le suivre et se conformer à son
ordre. L’auteur du livre intitulé Fath al-majid dit : « Révérer le
prophète, que la prière et le salut d’Allah soient sur lui, se
concrétise par respecter profondément ses ordres et ses interdictions
et par suivre sa voie et se conformer à sa sunna ». Les miséricordes
descendent en lui obéissant et les bienfaits se succèdent :
)وَأَطِيعُوا اللَّهَ وَالرَّسُولَ لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ(
« Et obéissez à Allah et au Messager afin qu'il vous soit fait miséricorde ! »
(La famille d’Imrane – 132)
Son
amour se concrétise par son obéissance qui devance l’amour des parents
et des enfants. En effet, le Prophète, que la prière et le salut
d’Allah soient sur lui, a dit :
« Nul d'entre vous n'aura la foi
complète tant que je ne serais pour lui, plus aimé que ses enfants, ses
parents et l'ensemble des gens. ».
Le suivre, c’est obtenir le bien-être dans cette vie et la sérénité pour l’ensemble de l’humanité, Allah U a dit :
)
مَنْ عَمِلَ صَالِحاً مِنْ ذَكَرٍ أَوْ أُنثَى وَهُوَ مُؤْمِنٌ
فَلَنُحْيِيَنَّهُ حَيَاةً طَيِّبَةً وَلَنَجْزِيَنَّهُمْ أَجْرَهُمْ
بِأَحْسَنِ مَا كَانُوا يَعْمَلُونَ(
« Quiconque, mâle ou
femelle, fait une bonne oeuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons
vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction
des meilleures de leurs actions. »
(Les abeilles – 97)
Le
bonheur de l’homme dans les deux vies, celle d’ici-bas et de l’au-delà,
dépend de son attachement à la voie prophétique, son honneur dépend du
niveau d’intensité de son suivi et la victoire ne s’obtient qu’en
marchant sur les traces du Prophète r.
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