La raison d'Aimer...
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La raison d'Aimer...
Parce que l'ornement du Musulman n'est pas que celui qui revète le corps...
La raison d'Aimer...
Les premiers sentiments éprouvés par l'homme dès
son arrivée dans ce monde sont la crainte et l'amour. Ce sont aussi
les plus profonds, d'où découleront tous les autres et ce
sont ceux qui le suivront jusqu'à sa mort.
Dès le sein maternel, l’enfant est porteur de ces sentiments
car ils constituent sa fibre intime et la raison de sa création,
mais c'est sa naissance même qui déclenche ces états
liés au monde qu'il découvre et qui va l'environner. Le nourrisson
passe soudain d'un monde de quiétude à un monde qui lui parait
hostile et où il va découvrir quantité de choses jusque
là inconnues, c’est pourquoi il en éprouve un certain effroi.
Puis il retrouve la chaleur maternelle, le lien secret qui l'unissait à
la douceur, il se souvient, il aime. Cet amour, qui est sa seule bouée
et auquel il se donne entièrement, lui est rendu aussitôt
par l'amour maternel. C’est la connivence de l'amour. Peu à peu,
ce germe de sentiment va se développer au rythme des capacités
mentales et des découvertes. Ce monde va l'entraîner sur d'autres
voies d'amour, exploitant toujours plus cette faculté à laquelle
se mêlera celle de la crainte.
Tout le long de sa vie, l’homme éprouvera la crainte et l'amour
de ce monde, donnera et recevra, comme si cela était vital à
son évolution.
Toutes nos sociétés contemporaines tournent sur ces deux
sentiments qui mènent les êtres humains comme leurs esclaves
: l'amour et la crainte de ce monde.
Et qu'une de ces facultés vienne à disparaître chez
un individu, craindre ou aimer, et ce n'est déjà plus un
humain véritable. Est-il humain celui qui n'aime rien ou ne craint
rien ? Est-il heureux celui qui n'est pas aimé?
Les journaux nous rappellent cruellement le vide que laisse dans le
cœur ces sentiments lorsqu'ils font défaut.
Maintenant, analysons pourquoi ces deux facultés sont dans la
fibre intime de l'être humain et sont liées à la raison
de sa création.
Allah Le Créateur, en nous donnant la vie nous a donné
ces facultés, mais nous a-t-il crée pour ce monde ?
Le Qour’aane nous dit que l'être humain n'a été
créé que pour adorer Son créateur, c’est à
dire Allah. Et le monde a été créé pour
l’être humain.
Nous comprenons alors que ce n'est donc pas pour aimer ce monde ni le
craindre qu'Allah nous a donné ces facultés mais pour L'adorer
Lui, Allah, Le craindre, L’aimer et Le connaître.
L'être humain ne voit-il pas que ce monde est incapable de lui
apporter le bonheur qu'il serait en droit d'en attendre pour l'amour qu'il
lui donne ? Ne voit-il pas que sa quête incessante du bonheur n'est
jamais assouvie et que la paix ne vient pas ? Cela est ainsi tout
simplement parce que ce monde n'est qu'un objet périssable et n'est
pas fait pour durer tandis que la force d'aimer, elle, est infinie et elle
est faite pour l'éternité.
Pourtant, paradoxalement, c’est par ce monde que l'Homme éveille
sa faculté d'aimer, mais il ne voit pas qu'elle reste à un
stade pauvre et limité. Cela parce que ce monde n'est fait uniquement
que pour l'aider à aimer plus loin et plus grand et qu'il n'est
béni, ce monde, que lorsqu'il aide l'Humain à aimer et à
craindre Celui qui est à l'origine de leur création à
tous les deux: Allah Taalla, Le Tout Puissant.
Allâmah Ibn oul Qayyim r.a. rapporte, dans son livre intitulé
“Al Waabil-ous-Swayyib” :
“La montagne ou la plaine sur laquelle le "Dhikr" (souvenir
d'Allah) est fait éprouve de la fierté. Il est dit dans un
hadith qu'une montagne demande à une autre montagne : “Est-ce qu'un
"Dhâkir" (personne qui se souvient beaucoup d'Allah) est passé
sur toi aujourd'hui ? Et si la réponse est affirmative, cette dernière
éprouve de la joie.”
Il est rapporté par ailleurs que le Messager d'Allah (sallallâhou
alayhi wa sallam) a dit de la montagne Ouhoud : "une montagne
qui nous aime et que nous aimons."
Cela nous montre que ce monde n’a pas été créé
en vain et les facultés de craindre et d'aimer ne nous ont pas été
données par hasard, ni pour être gaspillées.
Lorsque l'Homme, inconscient et aveugle, lâche la bride de son
âme et s'en va en quête de son bonheur cousu d'illusion,
il ne fait que s'égarer toujours un peu plus et s'éloigner
du centre de l'Amour. Il s'enfonce dans l'attachement du monde et en même
temps, par une déception inconsciente, il y perd ses plus nobles
idéaux. Il devient amer et sans noblesse, mais le cache sous un
manteau d'orgueil et de satisfaction en faisant croire qu'il a trouvé
le bonheur et sa vérité. Il s'invente des gloires et des
exploits, des formules grandioses, des codes de morales philosophiques,
et en même temps, il perd sa dignité intime. Il s'adonne avec
passion à sa propre renommée qui ne comble que les petites
joies de son égoïsme. Il s’admire, il triche, et se joue la
comédie, mais ne fait tout cela que devant le miroir de la société,
car il ne sait plus se regarder dans la glace du silence et de la solitude.
Il est pris au piège de son moi (nafs). Il a troqué son Humanité
contre les délices de ce monde.
Mais lorsque le croyant prend conscience d'Allah, de la raison pour
laquelle Allah l'a créé et de la façon dont Il veut
que nous nous servions de ce monde, lorsque le croyant prend réellement
conscience de la profondeur de l'Islam et de sa raison d'être, alors,
comme à ses premiers jours, passant d'un monde à l'autre,
il retrouve la crainte. Avec la crainte vient l'espoir et c'est la douceur
de la foi. Il se tourne enfin vers la seule bouée capable de le
sauver, Allah Le Tout Puissant Créateur, et s'y accroche fermement.
Il demande pardon de s'être égaré, d'avoir tant tardé
et pleure. Il pleure, prie et implore jusqu'à ce qu'une chaleur
qui ne lui est pas inconnue, un lien secret qui l'unissait à la
douceur d'aimer, comme en un sein éternel, doucement naisse en lui.
Il se souvient. Il Aime. L'Amour renaît dans sa connivence.
Mais il naît dans une plus grande dimension et une plus grande
force parce que Celui à qui Il s'adresse en est aussi Le Dispensateur
qui Aime toujours plus fort qu'on ne peut L'Aimer, qui donne toujours plus
que l'on ne peut donner car tout lui appartient, tout provient de Lui et
tout retourne à Lui. Cet Amour là est plus grand parce qu'il
renaît à travers l'adoration agréée et l'être
humain retrouve la raison pour laquelle il fut créé. C’est
la fusion de l’Amour. Ce n'est plus là le simple amour de l'enfant
et l'amour maternel ; C'est l'Amour Infini et l'Amour Eternel. Celui qui
retrouve cet Amour est semblable à celui qui était dans une
pièce obscure et froide éclairée par une simple bougie
et qui sort dans la lumière du soleil.
C'est pourquoi cet Amour là ne s'obtient pas aussi facilement,
bien qu'il soit fibre intime de l'humain. Il fut d'abord ravalé
à sa plus basse estimation pour être à la fois l'élément
moteur qui hissera son possesseur vers les connaissances spirituelles ou
le fera descendre encore vers les bas-fonds de l'attachement passionnel
de ce monde.
C'est l'épreuve de l'être humain qui sera jugé selon
son choix dans l'utilisation de son bien le plus précieux : La Raison
d'Aimer, selon qu'il la tournera vers Allah Le Créateur ou la tournera
vers ce monde le créé.
Puisse Allah Taala nous aider encore et nous donner le Tawfik (opportunité)
de bien utiliser, selon Sa volonté, tout les biens dont il nous
a gratifié et nous élever vers Lui à travers son Amour.
“ L'amour et la Crainte sont deux fleurs côte à côte,
Le parfum de l'une s'embaume du parfum de l'autre. ”
Ô Allah ! Accorde à ma Raison la force de T'Aimer.
La Raison qui nous force à Aimer est une force d’Amour
que l’on ne peut raisonner
Elle vient d’un autre Amour qui force la raison et c’est
cet Amour là qui est notre raison d’Aimer.
Wa Allâhou A'lam ! Et Allah est Plus Savant !
La raison d'Aimer...
Les premiers sentiments éprouvés par l'homme dès
son arrivée dans ce monde sont la crainte et l'amour. Ce sont aussi
les plus profonds, d'où découleront tous les autres et ce
sont ceux qui le suivront jusqu'à sa mort.
Dès le sein maternel, l’enfant est porteur de ces sentiments
car ils constituent sa fibre intime et la raison de sa création,
mais c'est sa naissance même qui déclenche ces états
liés au monde qu'il découvre et qui va l'environner. Le nourrisson
passe soudain d'un monde de quiétude à un monde qui lui parait
hostile et où il va découvrir quantité de choses jusque
là inconnues, c’est pourquoi il en éprouve un certain effroi.
Puis il retrouve la chaleur maternelle, le lien secret qui l'unissait à
la douceur, il se souvient, il aime. Cet amour, qui est sa seule bouée
et auquel il se donne entièrement, lui est rendu aussitôt
par l'amour maternel. C’est la connivence de l'amour. Peu à peu,
ce germe de sentiment va se développer au rythme des capacités
mentales et des découvertes. Ce monde va l'entraîner sur d'autres
voies d'amour, exploitant toujours plus cette faculté à laquelle
se mêlera celle de la crainte.
Tout le long de sa vie, l’homme éprouvera la crainte et l'amour
de ce monde, donnera et recevra, comme si cela était vital à
son évolution.
Toutes nos sociétés contemporaines tournent sur ces deux
sentiments qui mènent les êtres humains comme leurs esclaves
: l'amour et la crainte de ce monde.
Et qu'une de ces facultés vienne à disparaître chez
un individu, craindre ou aimer, et ce n'est déjà plus un
humain véritable. Est-il humain celui qui n'aime rien ou ne craint
rien ? Est-il heureux celui qui n'est pas aimé?
Les journaux nous rappellent cruellement le vide que laisse dans le
cœur ces sentiments lorsqu'ils font défaut.
Maintenant, analysons pourquoi ces deux facultés sont dans la
fibre intime de l'être humain et sont liées à la raison
de sa création.
Allah Le Créateur, en nous donnant la vie nous a donné
ces facultés, mais nous a-t-il crée pour ce monde ?
Le Qour’aane nous dit que l'être humain n'a été
créé que pour adorer Son créateur, c’est à
dire Allah. Et le monde a été créé pour
l’être humain.
Nous comprenons alors que ce n'est donc pas pour aimer ce monde ni le
craindre qu'Allah nous a donné ces facultés mais pour L'adorer
Lui, Allah, Le craindre, L’aimer et Le connaître.
L'être humain ne voit-il pas que ce monde est incapable de lui
apporter le bonheur qu'il serait en droit d'en attendre pour l'amour qu'il
lui donne ? Ne voit-il pas que sa quête incessante du bonheur n'est
jamais assouvie et que la paix ne vient pas ? Cela est ainsi tout
simplement parce que ce monde n'est qu'un objet périssable et n'est
pas fait pour durer tandis que la force d'aimer, elle, est infinie et elle
est faite pour l'éternité.
Pourtant, paradoxalement, c’est par ce monde que l'Homme éveille
sa faculté d'aimer, mais il ne voit pas qu'elle reste à un
stade pauvre et limité. Cela parce que ce monde n'est fait uniquement
que pour l'aider à aimer plus loin et plus grand et qu'il n'est
béni, ce monde, que lorsqu'il aide l'Humain à aimer et à
craindre Celui qui est à l'origine de leur création à
tous les deux: Allah Taalla, Le Tout Puissant.
Allâmah Ibn oul Qayyim r.a. rapporte, dans son livre intitulé
“Al Waabil-ous-Swayyib” :
“La montagne ou la plaine sur laquelle le "Dhikr" (souvenir
d'Allah) est fait éprouve de la fierté. Il est dit dans un
hadith qu'une montagne demande à une autre montagne : “Est-ce qu'un
"Dhâkir" (personne qui se souvient beaucoup d'Allah) est passé
sur toi aujourd'hui ? Et si la réponse est affirmative, cette dernière
éprouve de la joie.”
Il est rapporté par ailleurs que le Messager d'Allah (sallallâhou
alayhi wa sallam) a dit de la montagne Ouhoud : "une montagne
qui nous aime et que nous aimons."
Cela nous montre que ce monde n’a pas été créé
en vain et les facultés de craindre et d'aimer ne nous ont pas été
données par hasard, ni pour être gaspillées.
Lorsque l'Homme, inconscient et aveugle, lâche la bride de son
âme et s'en va en quête de son bonheur cousu d'illusion,
il ne fait que s'égarer toujours un peu plus et s'éloigner
du centre de l'Amour. Il s'enfonce dans l'attachement du monde et en même
temps, par une déception inconsciente, il y perd ses plus nobles
idéaux. Il devient amer et sans noblesse, mais le cache sous un
manteau d'orgueil et de satisfaction en faisant croire qu'il a trouvé
le bonheur et sa vérité. Il s'invente des gloires et des
exploits, des formules grandioses, des codes de morales philosophiques,
et en même temps, il perd sa dignité intime. Il s'adonne avec
passion à sa propre renommée qui ne comble que les petites
joies de son égoïsme. Il s’admire, il triche, et se joue la
comédie, mais ne fait tout cela que devant le miroir de la société,
car il ne sait plus se regarder dans la glace du silence et de la solitude.
Il est pris au piège de son moi (nafs). Il a troqué son Humanité
contre les délices de ce monde.
Mais lorsque le croyant prend conscience d'Allah, de la raison pour
laquelle Allah l'a créé et de la façon dont Il veut
que nous nous servions de ce monde, lorsque le croyant prend réellement
conscience de la profondeur de l'Islam et de sa raison d'être, alors,
comme à ses premiers jours, passant d'un monde à l'autre,
il retrouve la crainte. Avec la crainte vient l'espoir et c'est la douceur
de la foi. Il se tourne enfin vers la seule bouée capable de le
sauver, Allah Le Tout Puissant Créateur, et s'y accroche fermement.
Il demande pardon de s'être égaré, d'avoir tant tardé
et pleure. Il pleure, prie et implore jusqu'à ce qu'une chaleur
qui ne lui est pas inconnue, un lien secret qui l'unissait à la
douceur d'aimer, comme en un sein éternel, doucement naisse en lui.
Il se souvient. Il Aime. L'Amour renaît dans sa connivence.
Mais il naît dans une plus grande dimension et une plus grande
force parce que Celui à qui Il s'adresse en est aussi Le Dispensateur
qui Aime toujours plus fort qu'on ne peut L'Aimer, qui donne toujours plus
que l'on ne peut donner car tout lui appartient, tout provient de Lui et
tout retourne à Lui. Cet Amour là est plus grand parce qu'il
renaît à travers l'adoration agréée et l'être
humain retrouve la raison pour laquelle il fut créé. C’est
la fusion de l’Amour. Ce n'est plus là le simple amour de l'enfant
et l'amour maternel ; C'est l'Amour Infini et l'Amour Eternel. Celui qui
retrouve cet Amour est semblable à celui qui était dans une
pièce obscure et froide éclairée par une simple bougie
et qui sort dans la lumière du soleil.
C'est pourquoi cet Amour là ne s'obtient pas aussi facilement,
bien qu'il soit fibre intime de l'humain. Il fut d'abord ravalé
à sa plus basse estimation pour être à la fois l'élément
moteur qui hissera son possesseur vers les connaissances spirituelles ou
le fera descendre encore vers les bas-fonds de l'attachement passionnel
de ce monde.
C'est l'épreuve de l'être humain qui sera jugé selon
son choix dans l'utilisation de son bien le plus précieux : La Raison
d'Aimer, selon qu'il la tournera vers Allah Le Créateur ou la tournera
vers ce monde le créé.
Puisse Allah Taala nous aider encore et nous donner le Tawfik (opportunité)
de bien utiliser, selon Sa volonté, tout les biens dont il nous
a gratifié et nous élever vers Lui à travers son Amour.
“ L'amour et la Crainte sont deux fleurs côte à côte,
Le parfum de l'une s'embaume du parfum de l'autre. ”
Ô Allah ! Accorde à ma Raison la force de T'Aimer.
La Raison qui nous force à Aimer est une force d’Amour
que l’on ne peut raisonner
Elle vient d’un autre Amour qui force la raison et c’est
cet Amour là qui est notre raison d’Aimer.
Wa Allâhou A'lam ! Et Allah est Plus Savant !
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