Les vieilles filles

Article écrit par M. Amr Khaled pour le magazine ‘Majallat Al Mar’a Al Yawm’ en date du 4/5/2004. Le texte intégral de l’article est le suivant :


Nous parlons toujours des domaines où la femme Musulmane peut fournir
des efforts pour sa nation et sa religion sans pour autant négliger sa
mission principale d’éducatrice de ses enfants et d’épouse garantissant
la sérénité pour son mari.


J’ai mentionné dans un article précédent un exemple d’effort dans le
domaine social. Aujourd’hui, nous allons présenter d’autre exemples
tout en rappelant la devise des deux articles précédents et des
articles futures avec la volonté d’Allah : une heure par jour au
service de la nation et de la religion.


Que pensez-vous du problème des vieilles filles ? Certes, c’est un
sujet épineux dont souffrent nos sociétés Musulmanes d’une manière qui
tire la sonnette d’alarme et nous avertit de conséquences graves sur
tous les plans. Un tel problème a certainement des origines diverses et
ramifiées. Je ne compte pas énumérer ici toutes les origines du
problème, les conditions ne le permettent pas. Je me concentrerai sur
la cause principale de mon point de vue et nous essaierons ensemble d’y
remédier ou du moins alléger un peu de ses conséquences en appliquant
notre devise : une heure par jour au service de la nation et de la
religion.

La
cause principale de ce phénomène est la pauvreté, l’incapacité de
trouver un logement, l’incapacité de le meubler, l’incapacité de
fournir la dot demandée, le souhait d’avoir une robe de mariée pour la
noce. Nous mettrons le doigt sur ces causes dans notre présent article
et nous essaierons avec la femme Musulmane désireuse de rendre service
à sa nation et à sa religion de trouver des solutions du mieux qu’elle
peut.
Voyons un peu le cas que nous traitons aujourd’hui :

Un
jeune homme prêt à se marier. Il ne possède que son salaire avec
lequel, il est prêt à louer un logement modeste. Une jeune fille issue
d’une famille pauvre ne possédant rien des biens matériels. Dans le
même cadre, des femmes Musulmanes prêtes à les aider et à les marier,
avec l’aide de Dieu. Pourraient-elles en appliquant la devise, régler
leur problème ? Je dis que c’est possible de venir à bout de ce
problème à l’aide d’un téléphone et d’une voiture.


J’invite ces femmes Musulmanes à bavarder au téléphone pendant cette
heure de la journée, mais de parler de sujets qui pourraient servir
notre cause et aider à trouver une solution. J’invite chaque femme
Musulmane dont le sujet l’intéresse d’en discuter avec six de ses amies
ou des gens désireux de faire de bien au téléphone et leur demander de
l’aide. Ils peuvent aider avec un vieux réfrigérateur, une vieille
machine à laver, des tapisseries qui ont vu de bien meilleurs jours,
des verres, des miroirs même ébréchés, des vêtements oubliés… tout ce
dont la jeune mariée a besoin pour meubler son intérieur. J’imagine si
une femme intéressée par ce que nous disons s’applique dans son
bavardage pendant un mois, elle couvrirait 180 personnes. Et si nous
supposons que le quart de ce chiffre uniquement, soit 45 personnes,
réagissent à ce sujet, ce serait parfait et les résultats seraient
suffisants sinon excédant nos espérances avec la volonté de Dieu. Même
si un article serait plus disponible qu’un autre, la possibilité de
vendre d’excédentaire pour acheter ce qui manque est toujours présente.


Que pensez-vous de cette solution ? Je vous prie de ne pas être
surprises et essayez. Ne soyez pas prisonnière de pensées standard qui
n’ont jamais et ne résoudrons jamais de problèmes. Ne vous ai-je pas
dit qu’une heure par jour au service de la nation et de la religion
nous permettrait de vivre une situation beaucoup plus prometteuse et un
espoir dans la situation que nous vivons et souffrons?

La
femme Musulmane qui a tout fait pour marier son frère Musulman à sa
sœur Musulmane pauvre, ne leur a pas uniquement rendu un service connu,
direct et clair en leur procurant logement, intimité, bienveillance et
en leur permettant de dire adieu à l’anxiété, l’inquiétude et le
sentiment de manque de confiance en soi et la liste est longue, mais
également, elle a rendu service à l’Islam en fermant toutes les issues
par lesquelles Satan pouvait se faufiler en attisant les feux de la
concupiscence qui les pousserait dans les voies illicites dans
lesquelles des honneurs sont bafoués et violés, la dignité ternie et où
règnent le doute et l’incertitude et où les descendances sont mélangées
et le nombre d’enfants abandonnés augmente ce qui cause des hostilités
enracinées et des vengeances meurtrières qui ne laissent rien de vivant.

La
société où règne ce genre de souillure et ces mœurs, est une société
incapable de fournir le moindre effort ni pour défendre sa religion ou
sa nation ni la glorifier. C’est une société occupée à tourner autour
d’un feu et à le combler d’offrandes et qui finira par l’embraser !
Compare entre cette société et une autre bâtie sur la piété et le
contentement d’Allah et la fondatrice de ceci est une femme Musulmane
qui a fourni une heure chaque jour de son temps au service de sa nation
et de sa religion et note laquelle des deux sociétés est la plus
bénéfique à l’Islam et dont Allah est satisfait. Allah, que Son nom
soit Exalté dit –ce qui peut être traduit comme:
«Lequel
est plus méritant? Est-ce celui qui a fondé son édifice sur la piété et
l’agrément d’Allah, ou bien celui qui a placé les assises de sa
construction sur le bord d’une falaise croulante et qui croula avec lui
dans le feu de l’Enfer? Et Allah ne guide pas les gens injustes. » (TSC1, A-Tawba : 109)


Cette main qui a participé à faire valoir la pureté n’a pas uniquement
montré la voie du bien mais elle l’a montrée, y a guidé et y a
participé. La rétribution de sa bienfaisance ne sera que bienfaisance
avec la volonté d’Allah. Allah dit –ce qui peut être traduit comme:
« Y a-t-il d’autre récompense pour le bien, que le bien? » (TSC, Ar-Rahman : 60).
Notre discussion a une suite.
Assalamu Alaykum Wa Rahmatu Allah Wa Barakatuh.