Que dit l'Islam sur l'adoption ?
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Que dit l'Islam sur l'adoption ?
La protection de la filiation compte
parmi les priorités orientant la législation en Islam. Ainsi, toute
pratique portant préjudice d'une façon ou d'une autre à la filiation
d'un individu a été interdite.
Le Prophète Mouhammad
(sallâllâhou alayhi wa sallam) a par exemple condamné, avec des mots
très durs, la femme qui tenterait d'attribuer à un homme la paternité
d'un enfant qui ne serait pas de lui, mais aussi le père qui renierait
la paternité de son fils légitime. Il dit en ce sens:
"Toute
femme qui fera entrer dans une famille celui qui n'est pas des leurs
(c'est à dire qu'elle attribue à son mari un enfant né de l'adultère) ,
alors elle n'a aucun lien avec Allah, et Allah ne lui fera jamais
entrer dans Son paradis; et tout homme qui reniera son enfant alors
qu'il l'observe (c'est à dire qu'il a conscience et il sait
pertinemment que cet enfant est le sien), Allah Se voilera de lui et le
déshonorera le Jour Final en présence des premiers et des derniers
(c'est à dire l'humanité entière)."
(Abou Dâoûd, Nasaï et Ibnou Mâdjah)
De
même, le fait pour quelqu'un de faire remonter sa généalogie à un autre
que son père compte parmi les péchés majeurs ("Al Kabâïr") en Islam. Le
Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) dit au sujet de ce
genre de personne:
"Quiconque prétend avoir un autre père que le sien, en connaissance de cause, s'interdit l'accès au paradis."
(Boukhâri et Mouslim)
C'est
en gardant ces principes à l'esprit que l'on peut comprendre à présent
la position juridique de l'Islam par rapport à l'adoption:
- Si
l'adoption porte atteinte à la filiation de l'enfant, en ce sens que ce
dernier est considéré comme étant un membre à part entière de la
famille (c'est à dire qu'on attribue à son père adoptif sa paternité;
on agit à son égard comme s'il était lié aux membres de la famille par
des liens de sang; on lui reconnaît, à l'instar d'un enfant naturel,
une part de l'héritage…), alors cela est strictement interdit en Islam.
C'est pour condamner cette forme d'adoption, qui était très répandue
dans le monde, et plus particulièrement en Arabie avant l'avènement de
l'Islam, que ces versets du Qour'aane ont été révélés:
"Il n'a
point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des
propos [qui sortent] de votre bouche. Mais Allah dit la vérité et c'est
Lui qui met [l'homme] dans la bonne direction.
Appelez-les du nom de
leurs pères : c' est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne
connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en
religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par
erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font
délibérément. Allah, cependant, est Pardonneur et Miséricordieux."
(Sourate 33 / Versets 4 et 5)
-
Par contre, s'il s'agit pour un homme et une femme de prendre en charge
un enfant qui est orphelin ou qui n'a aucun soutient et de s'occuper de
lui comme de leur propre enfant, en lui accordant toute la tendresse et
la douceur dont il a besoin, en lui assurant sa prise en charge
matérielle et en lui donnant une bonne éducation (morale, spirituelle,
intellectuelle…), sans porter atteinte en aucune façon qui soit à sa
véritable filiation, alors, cela est considéré comme un acte très
méritoire aux yeux d'Allah. C'est à ce sujet que le Prophète Mouhammad
(sallâllâhou alayhi wa sallam) disait (traduction explicative du
Hadith):
"Au paradis, le tuteur de l'orphelin et moi-même seront
comme ces deux doigts"; il fit alors un "V" avec l'index et le majeur
et les écarta.
(Boukhâri)
Il est à noter cependant que,
même dans ce cas, l'enfant adopté ne deviendra pas un "Mahram" pour sa
mère adoptive. Il n'aura pas non plus une part d'office dans l'héritage
de ses parents adoptifs. Mais rien n'empêchent ces derniers de lui
faire don d'une partie (ou même de l'intégralité) de leurs bien durant
leur vivant, ou de lui léguer jusqu'à un tiers de ce qu'ils possèdent
après leur mort.
parmi les priorités orientant la législation en Islam. Ainsi, toute
pratique portant préjudice d'une façon ou d'une autre à la filiation
d'un individu a été interdite.
Le Prophète Mouhammad
(sallâllâhou alayhi wa sallam) a par exemple condamné, avec des mots
très durs, la femme qui tenterait d'attribuer à un homme la paternité
d'un enfant qui ne serait pas de lui, mais aussi le père qui renierait
la paternité de son fils légitime. Il dit en ce sens:
"Toute
femme qui fera entrer dans une famille celui qui n'est pas des leurs
(c'est à dire qu'elle attribue à son mari un enfant né de l'adultère) ,
alors elle n'a aucun lien avec Allah, et Allah ne lui fera jamais
entrer dans Son paradis; et tout homme qui reniera son enfant alors
qu'il l'observe (c'est à dire qu'il a conscience et il sait
pertinemment que cet enfant est le sien), Allah Se voilera de lui et le
déshonorera le Jour Final en présence des premiers et des derniers
(c'est à dire l'humanité entière)."
(Abou Dâoûd, Nasaï et Ibnou Mâdjah)
De
même, le fait pour quelqu'un de faire remonter sa généalogie à un autre
que son père compte parmi les péchés majeurs ("Al Kabâïr") en Islam. Le
Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) dit au sujet de ce
genre de personne:
"Quiconque prétend avoir un autre père que le sien, en connaissance de cause, s'interdit l'accès au paradis."
(Boukhâri et Mouslim)
C'est
en gardant ces principes à l'esprit que l'on peut comprendre à présent
la position juridique de l'Islam par rapport à l'adoption:
- Si
l'adoption porte atteinte à la filiation de l'enfant, en ce sens que ce
dernier est considéré comme étant un membre à part entière de la
famille (c'est à dire qu'on attribue à son père adoptif sa paternité;
on agit à son égard comme s'il était lié aux membres de la famille par
des liens de sang; on lui reconnaît, à l'instar d'un enfant naturel,
une part de l'héritage…), alors cela est strictement interdit en Islam.
C'est pour condamner cette forme d'adoption, qui était très répandue
dans le monde, et plus particulièrement en Arabie avant l'avènement de
l'Islam, que ces versets du Qour'aane ont été révélés:
"Il n'a
point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des
propos [qui sortent] de votre bouche. Mais Allah dit la vérité et c'est
Lui qui met [l'homme] dans la bonne direction.
Appelez-les du nom de
leurs pères : c' est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne
connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en
religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par
erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font
délibérément. Allah, cependant, est Pardonneur et Miséricordieux."
(Sourate 33 / Versets 4 et 5)
-
Par contre, s'il s'agit pour un homme et une femme de prendre en charge
un enfant qui est orphelin ou qui n'a aucun soutient et de s'occuper de
lui comme de leur propre enfant, en lui accordant toute la tendresse et
la douceur dont il a besoin, en lui assurant sa prise en charge
matérielle et en lui donnant une bonne éducation (morale, spirituelle,
intellectuelle…), sans porter atteinte en aucune façon qui soit à sa
véritable filiation, alors, cela est considéré comme un acte très
méritoire aux yeux d'Allah. C'est à ce sujet que le Prophète Mouhammad
(sallâllâhou alayhi wa sallam) disait (traduction explicative du
Hadith):
"Au paradis, le tuteur de l'orphelin et moi-même seront
comme ces deux doigts"; il fit alors un "V" avec l'index et le majeur
et les écarta.
(Boukhâri)
Il est à noter cependant que,
même dans ce cas, l'enfant adopté ne deviendra pas un "Mahram" pour sa
mère adoptive. Il n'aura pas non plus une part d'office dans l'héritage
de ses parents adoptifs. Mais rien n'empêchent ces derniers de lui
faire don d'une partie (ou même de l'intégralité) de leurs bien durant
leur vivant, ou de lui léguer jusqu'à un tiers de ce qu'ils possèdent
après leur mort.
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