Hamza ibn 'Abdel Muttalib
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Hamza ibn 'Abdel Muttalib
Son nom : Hamzah Ibn `Abdel Muttalib Ibn Hâshim Ibn `Abd Manâf, le Quraïshite, le Hashémite. On le surnomme Abû `Imârah.
Il
est l’oncle du Prophète Muhammad et son aîné de deux ans (on dit aussi
quatre ans). Il est également son frère de lait et leurs mères, Hâlah
Bint Uhayb Ibn `Abd Manâf Ibn Zahrah et Âminah Bint Wahb Ibn `Abd Manâf
Ibn Zahrah sont cousines.
Il se convertit à l’Islam deux ans après la révélation et fut un rempart pour l’Islam naissant.
Ibn Ishâq mentionne longuement le récit de sa conversion : [1]
Un
jour, Abû Jahl [2] trouva le Prophète près d’As-Safâ [3], l’insulta, le
rudoya et lui fit beaucoup de tort au sujet de sa religion. Le Prophète
- que la Paix de Dieu et Sa Bénédiction soient sur lui- ne lui dit
rien. Abû Jahl partit s’asseoir avec un groupe de gens près de la
Ka`bah. Une servante de `Abdullâh Ibn Jad`ân Ibn `Amr Ibn Ka`b Ibn Sa`d
Ibn Taym Ibn Murrah ayant assisté à la scène, intercepta Hamzah l’oncle
du prophète à son retour de la chasse à l’arc et l’informa de ce
qu’elle venait de voir. En rentrant de chasse, Hamzah avait pour
habitude d’aller faire une procession autour de la Ka`bah. Ensuite, il
discutait un peu avec chacun des groupes réunis près de la Ka`bah puis
il rentrait chez lui. Il était connu à la Mecque pour sa puissance et
sa poigne. Quand il croisa la servante en question, le Prophète était
déjà rentré chez lui. Elle lui dit : "Ô Abû `Imârah, si seulement tu
avais vu ce que ton neveu Muhammad a subi sur les mains d’Abû Al-Hakam
Ibn Hishâm ! Il l’a trouvé assis ici même et l’a insulté et rudoyé et
lui fit énormément de tort sans que Muhammad lui réponde." Hamzah
retint sa colère et alla faire sa procession sans adresser la parole à
quiconque en réservant à Abû Jahl un mauvais quart d’heure s’il venait
à le croiser. Quand il arriva à la mosquée, il le vit assis dans un
groupe. Il alla droit vers lui et arrivant devant lui il saisit son arc
et lui donna un coup violent qui lui fendit la tête et lui dit :
"Oses-tu l’insulter alors que j’ai adopté sa religion et que je dis ce
qu’il dit ? Reproche le moi donc aussi si tu en es capable !" Des gens
de Banû Makhzûm se levèrent pour prêter main forte à Abû Jahl mais ce
dernier les arrêta avouant qu’il avait réellement dépassé les limites
avec le neveu de Hamzah, le Prophète Muhammad. Depuis ce jour là,
Hamzah demeura un fidèle disciple du Prophète et le suivit dans tout ce
qu’il dit. Ce jour là, Quraysh comprit que le Prophète - que la Paix de
Dieu et Sa Bénédiction soient sur lui - était désormais le protégé de
Hamzah et réduisit un peu les atteintes qu’ils lui portaient
jusqu’alors.
Après l’hégire, Hamzah assista à la bataille de Badr. Il y tua Shaybah Ibn Rabî`ah, `Utbah Ibn Rabî`ah et Tu`aymah Ibn `Adiyy.
Il
fut assassiné pendant la bataille de Uhud par Al-Wahshî l’esclave
Ethiopien de Jubayr Ibn Mut`am selon le récit narré par Al-Bukhârî.
Ainsi il mourut au moins de Shawwâl de l’an 3 A.H. âgé de moins de
soixante ans. Le Prophète le surnomma le Lion de Dieu et aussi le
Seigneur des Martyrs.
Dans Sîrat Ibn Hishâm, on trouve le récit de
l’assassinat de Hamzah relaté par Al-Wahshî lui-même [4] à la demande
de Ja`far Ibn `Amr Ibn Umayyah Ad-Damrî et `Ubaydullâh Ibn `Adiyy Ibn
Al-Khayyâr. Al-Wahshî répondit à leur interrogation disant : "Je vais
vous dire ce que j’ai dit au Prophète, que la Paix et la Bénédiction de
Dieu soient sur lui. J’étais l’esclave de Jubayr Ibn Mut`am quand
Quraysh a déclaré la bataille de Uhud. Jubayr me dit : "Si tu tues
Hamzah, l’oncle de Muhammad, pour venger mon oncle, tu seras un homme
libre !" De par mes origines éthiopiennes, je maniais la lance à la
perfection. Alors je suis parti avec l’armée. Quand les deux camps se
sont rencontrés, je me suis mis à la recherche de Hamzah. J’ai fini par
le voir au milieu des combattants abattant ses ennemis à tour de bras,
rien ne lui résistait. Je l’ai donc guetté me cachant derrière les
arbres et les rochers jusqu’à ce qu’il se soit rapproché de moi. A ce
moment, Sibâ` Ibn `Abdel `Uzzâ se précipita sur Hamzah. Le voyant
venir, Hamzah lui dit : "Viens à moi, fils de l’exciseuse !" et lui
porta un coup qui n’a pas raté sa tête. J’ai alors balancé ma lance
jusqu’à ce que j’en sois satisfait puis je l’ai envoyée, elle
transperça son abdomen. Il s’est retourné vers moi voulant m’atteindre
mais il s’est écroulé. J’ai attendu qu’il soit bien mort puis j’ai
récupéré ma lance. Une fois mon objectif réalisé, je suis retourné
m’asseoir au camp car tout ce que je voulais était mon
affranchissement. A mon retour à la Mecque, je suis devenu libre et j’y
ai vécu jusqu’à la prise de la Mecque. Ensuite, je me suis réfugié à
At-Tâ’if. Quand la délégation d’At-Tâ’if s’est rendue auprès du
Prophète pour déclarer leur adhésion à l’Islam, je ne savais plus où
aller. Je me suis dit que je pourrais peut-être partir en Syrie ou au
Yemen ou dans toute autre contrée. Je vivais un vrai enfer quand un
homme m’a dit : "Mais, idiot, il n’a jamais tué une personne ayant
adopté sa religion et professé la même foi que lui." Sur cette parole,
je suis parti à Médine et me suis présenté au Prophète annonçant ma
profession de foi. Quand le Prophète m’a vu, il m’a demandé : "Es-tu
Wahshî ?" J’ai répondu que oui. Il m’a demandé de m’asseoir et de lui
raconter comment Hamzah avait été tué. Je lui ai raconté ce que je
viens de vous raconter. Quand j’ai fini, il m’a dit : "Vas, et que je
ne te vois plus !" Ce que je me suis empressé de faire jusqu’au décès
du Prophète. Quand les musulmans ont livré la guerre à Musaylamah le
menteur, j’ai saisi la lance avec laquelle j’ai tué Hamzah. Quand les
deux camps se sont rencontrés, j’ai vu Musaylamah une épée au poing
alors j’ai balancé ma lance puis l’ai envoyée le transperçant. D’un
autre côté, un homme des Ansârs l’a frappé de son épée et je me demande
qui de nous deux a bien pu le tuer. Une chose est sûre néanmoins : de
ma lance, j’ai tué le meilleur homme qui soit hormis le Prophète et
j’ai aussi tué le pire homme qui soit.
Le plus douloureux dans
l’épisode de la mort de Hamzah, c’est l’oeuvre horrifiante des femmes
Qurayshites qui passèrent parmi les morts musulmans et mutilèrent et
défigurèrent leurs cadavres. Ainsi le corps de Hamzah fut gravement
profané par Hind Bint `Utbah qui avait perdu plusieurs hommes de sa
famille dans la bataille de Badr. Par la suite, elle opta librement de
se convertir à l’Islam et fut graciée par le Prophète malgré l’immense
douleur qu’il ressentait pour la profanation du corps de son oncle.
Il
est l’oncle du Prophète Muhammad et son aîné de deux ans (on dit aussi
quatre ans). Il est également son frère de lait et leurs mères, Hâlah
Bint Uhayb Ibn `Abd Manâf Ibn Zahrah et Âminah Bint Wahb Ibn `Abd Manâf
Ibn Zahrah sont cousines.
Il se convertit à l’Islam deux ans après la révélation et fut un rempart pour l’Islam naissant.
Ibn Ishâq mentionne longuement le récit de sa conversion : [1]
Un
jour, Abû Jahl [2] trouva le Prophète près d’As-Safâ [3], l’insulta, le
rudoya et lui fit beaucoup de tort au sujet de sa religion. Le Prophète
- que la Paix de Dieu et Sa Bénédiction soient sur lui- ne lui dit
rien. Abû Jahl partit s’asseoir avec un groupe de gens près de la
Ka`bah. Une servante de `Abdullâh Ibn Jad`ân Ibn `Amr Ibn Ka`b Ibn Sa`d
Ibn Taym Ibn Murrah ayant assisté à la scène, intercepta Hamzah l’oncle
du prophète à son retour de la chasse à l’arc et l’informa de ce
qu’elle venait de voir. En rentrant de chasse, Hamzah avait pour
habitude d’aller faire une procession autour de la Ka`bah. Ensuite, il
discutait un peu avec chacun des groupes réunis près de la Ka`bah puis
il rentrait chez lui. Il était connu à la Mecque pour sa puissance et
sa poigne. Quand il croisa la servante en question, le Prophète était
déjà rentré chez lui. Elle lui dit : "Ô Abû `Imârah, si seulement tu
avais vu ce que ton neveu Muhammad a subi sur les mains d’Abû Al-Hakam
Ibn Hishâm ! Il l’a trouvé assis ici même et l’a insulté et rudoyé et
lui fit énormément de tort sans que Muhammad lui réponde." Hamzah
retint sa colère et alla faire sa procession sans adresser la parole à
quiconque en réservant à Abû Jahl un mauvais quart d’heure s’il venait
à le croiser. Quand il arriva à la mosquée, il le vit assis dans un
groupe. Il alla droit vers lui et arrivant devant lui il saisit son arc
et lui donna un coup violent qui lui fendit la tête et lui dit :
"Oses-tu l’insulter alors que j’ai adopté sa religion et que je dis ce
qu’il dit ? Reproche le moi donc aussi si tu en es capable !" Des gens
de Banû Makhzûm se levèrent pour prêter main forte à Abû Jahl mais ce
dernier les arrêta avouant qu’il avait réellement dépassé les limites
avec le neveu de Hamzah, le Prophète Muhammad. Depuis ce jour là,
Hamzah demeura un fidèle disciple du Prophète et le suivit dans tout ce
qu’il dit. Ce jour là, Quraysh comprit que le Prophète - que la Paix de
Dieu et Sa Bénédiction soient sur lui - était désormais le protégé de
Hamzah et réduisit un peu les atteintes qu’ils lui portaient
jusqu’alors.
Après l’hégire, Hamzah assista à la bataille de Badr. Il y tua Shaybah Ibn Rabî`ah, `Utbah Ibn Rabî`ah et Tu`aymah Ibn `Adiyy.
Il
fut assassiné pendant la bataille de Uhud par Al-Wahshî l’esclave
Ethiopien de Jubayr Ibn Mut`am selon le récit narré par Al-Bukhârî.
Ainsi il mourut au moins de Shawwâl de l’an 3 A.H. âgé de moins de
soixante ans. Le Prophète le surnomma le Lion de Dieu et aussi le
Seigneur des Martyrs.
Dans Sîrat Ibn Hishâm, on trouve le récit de
l’assassinat de Hamzah relaté par Al-Wahshî lui-même [4] à la demande
de Ja`far Ibn `Amr Ibn Umayyah Ad-Damrî et `Ubaydullâh Ibn `Adiyy Ibn
Al-Khayyâr. Al-Wahshî répondit à leur interrogation disant : "Je vais
vous dire ce que j’ai dit au Prophète, que la Paix et la Bénédiction de
Dieu soient sur lui. J’étais l’esclave de Jubayr Ibn Mut`am quand
Quraysh a déclaré la bataille de Uhud. Jubayr me dit : "Si tu tues
Hamzah, l’oncle de Muhammad, pour venger mon oncle, tu seras un homme
libre !" De par mes origines éthiopiennes, je maniais la lance à la
perfection. Alors je suis parti avec l’armée. Quand les deux camps se
sont rencontrés, je me suis mis à la recherche de Hamzah. J’ai fini par
le voir au milieu des combattants abattant ses ennemis à tour de bras,
rien ne lui résistait. Je l’ai donc guetté me cachant derrière les
arbres et les rochers jusqu’à ce qu’il se soit rapproché de moi. A ce
moment, Sibâ` Ibn `Abdel `Uzzâ se précipita sur Hamzah. Le voyant
venir, Hamzah lui dit : "Viens à moi, fils de l’exciseuse !" et lui
porta un coup qui n’a pas raté sa tête. J’ai alors balancé ma lance
jusqu’à ce que j’en sois satisfait puis je l’ai envoyée, elle
transperça son abdomen. Il s’est retourné vers moi voulant m’atteindre
mais il s’est écroulé. J’ai attendu qu’il soit bien mort puis j’ai
récupéré ma lance. Une fois mon objectif réalisé, je suis retourné
m’asseoir au camp car tout ce que je voulais était mon
affranchissement. A mon retour à la Mecque, je suis devenu libre et j’y
ai vécu jusqu’à la prise de la Mecque. Ensuite, je me suis réfugié à
At-Tâ’if. Quand la délégation d’At-Tâ’if s’est rendue auprès du
Prophète pour déclarer leur adhésion à l’Islam, je ne savais plus où
aller. Je me suis dit que je pourrais peut-être partir en Syrie ou au
Yemen ou dans toute autre contrée. Je vivais un vrai enfer quand un
homme m’a dit : "Mais, idiot, il n’a jamais tué une personne ayant
adopté sa religion et professé la même foi que lui." Sur cette parole,
je suis parti à Médine et me suis présenté au Prophète annonçant ma
profession de foi. Quand le Prophète m’a vu, il m’a demandé : "Es-tu
Wahshî ?" J’ai répondu que oui. Il m’a demandé de m’asseoir et de lui
raconter comment Hamzah avait été tué. Je lui ai raconté ce que je
viens de vous raconter. Quand j’ai fini, il m’a dit : "Vas, et que je
ne te vois plus !" Ce que je me suis empressé de faire jusqu’au décès
du Prophète. Quand les musulmans ont livré la guerre à Musaylamah le
menteur, j’ai saisi la lance avec laquelle j’ai tué Hamzah. Quand les
deux camps se sont rencontrés, j’ai vu Musaylamah une épée au poing
alors j’ai balancé ma lance puis l’ai envoyée le transperçant. D’un
autre côté, un homme des Ansârs l’a frappé de son épée et je me demande
qui de nous deux a bien pu le tuer. Une chose est sûre néanmoins : de
ma lance, j’ai tué le meilleur homme qui soit hormis le Prophète et
j’ai aussi tué le pire homme qui soit.
Le plus douloureux dans
l’épisode de la mort de Hamzah, c’est l’oeuvre horrifiante des femmes
Qurayshites qui passèrent parmi les morts musulmans et mutilèrent et
défigurèrent leurs cadavres. Ainsi le corps de Hamzah fut gravement
profané par Hind Bint `Utbah qui avait perdu plusieurs hommes de sa
famille dans la bataille de Badr. Par la suite, elle opta librement de
se convertir à l’Islam et fut graciée par le Prophète malgré l’immense
douleur qu’il ressentait pour la profanation du corps de son oncle.
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