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SALMAN AL FARISI

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Message  *Nourelhouda* Jeu 6 Sep - 8:51

Salmân Al-Fârisî (qu’Allâh soit satisfait de
lui) naquit dans un village nommé Jiyân situé à Ispahan,ville située
entre Téhéran et Chirâz dans l’actuelle République d’Iran.Salmân
(qu’Allâh soit satisfait de lui) quitta la Perse et partit à la
recherche du Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient
sur lui - dès qu’il eut connaissance de son avènement pour se rallier à
l’islam.

Un jour,Salmân (qu’Allâh soit satisfait de lui)
raconta sa vie en ces termes : J’étais un jeune persan et j’habitais
Ispahan dans un village dit Jiyân dont mon père fut le chef et le
concitoyen le plus riche occupant le rang le plus distingué.Dès ma
venue au monde,il me vouait un amour extraordinaire.Cette affection
paternelle s’était accrue considérablement de jour en jour, jusqu’à ce
que mon père décida de m’enfermer à la maison par crainte pour moi,tel
que l’on faisait exactement avec les jeunes filles.Je faisais des
progrès dans le mazdéisme au point de devenir seul responsable
d’entretenir le feu que nous adorions et de ranimer sa flamme pour
qu’elle demeurât ardente du jour comme de nuit.Mon père possédait un
grand domaine qui nous rapportait une récolte abondante et dont il
prenait constamment soin et faisait la cueillette.Un jour,ayant été
retenu par quelque affaire,il fut dans l’impossibilité de s’y rendre et
s’adressa à moi en disant : "O mon fils ! Comme tu le vois,je suis tout
à fait absorbé et je ne peux pas m’occuper aujourd’hui du domaine.Vas-y
donc et prends-en soin à ma place". Je partis alors pour cette
destination.

Sur ma route,je passai par l’un de ces édifices
consacrés au culte des chrétiens et j’entendis leurs voix qui en
émanaient pendant la célébration de la prière.Ceci retint mon attention
tant que je ne savais rien sur la foi chrétienne ou sur les autres
religions,comme j’étais pendant longtemps tenu éloigné du commerce des
gens par mon père.Ayant entendu leurs voix,je pénétrai dans leur église
pour voir ce qu’ils étaient en train de faire.Les ayant
contemplés,j’admirai leurs prières et eut une grande aptitude à
embrasser leur religion.Je me dis : "Certes, cette foi est meilleure
que la nôtre".Je restais auprès d’eux jusqu’au coucher du soleil en
transgressant l’ordre paternel.Je leur posai alors la question :
"Quelle est l’origine de cette religion ?". – "Elle provient
d’Ach-Châm",répondirent-ils.

A la nuit tombante,je rentrai chez
moi.Et mon père de me demander ce que j’avais fait. – "O mon père !
J’ai passé par des gens en train de prier dans leur église et j’ai été
fasciné par leur religion.Je suis resté,en effet,chez eux jusqu’au
coucher du soleil".Affolé,mon père me dit : "O mon fils ! Ta religion
qui est celle des tes ancêtres est beaucoup meilleure que cette foi qui
ne comporte aucun bien". – "Non,leur religion prévaut certainement sur
la nôtre".Mes paroles effrayèrent mon père qui eut peur que je n’abjure
ma religion.Sur ces entrefaites,il me cloîtra à la maison tout en
m’enchaînant les pieds.

Un jour,un groupe de marchands arabes
issus de la tribu (Kalb) passait par Amûriyya,je leur préposai alors de
m’emmener avec eux aux pays des Arabes,en échange de ma vache et de ma
part du butin.Ils consentirent et moi de leur faire don de mes
possessions.Une fois arrivés à Wâdî Al-Qura,ils me trahirent et me
vendirent à un juif et j’entrai donc en son service.Peu après,l’un de
ses cousins, issu des Banû Quraytha,ayant venu lui rendre
visite,m’acheta et m’emmena avec lui à Yathrîb où je vis les palmeraies
dont m’avait parlé mon compagnon de cAmûriyya et je connus alors Médine
-en me référant à la description déjà faite par ce dernier-. Je m’y
installai donc en compagnie de mon maître.A cette époque,le Prophète
(saws) était en train de prêcher l’islam parmi ses compatriotes
mecquois.Toutefois,je n’entendais rien de ses nouvelles,parce que
j’étais tellement absorbé par mes charges d’esclave.

Quand le
Prophète (saws)pénétra dans Yathrîb,je me trouvais en haut de l’un des
palmiers de mon maître, en train d’y effectuer quelque besogne.Alors
que mon maître était assis au pied duquel, l’un de ses cousins,vint lui
dire : "Qu’Allâh fasse périr les Banû Qîla ! Ils sont à Qîbâ’,
entourant un homme qui vient d’arriver aujourd’hui de La Mecque et qui
prétend être un prophète". Aussitôt que ses paroles parvinrent à mes
oreilles,je me sentis fiévreux et je fus tellement agité au point de
craindre de perdre mon équilibre et de tomber sur mon maître. e
descendis donc du palmier,en disant à l’homme : "Qu’est-ce que vous
êtes en train de dire.Veuillez me répéter cette nouvelle".Mon
maître,pris d’un accès de colère,me donna un coup de poing en hurlant :
"Pourquoi t’immisces-tu dans ce qui ne te regarde pas ? Vas-y
occupe-toi de ton boulot".
Sur le soir,je pris quelques dattes de ce
que j’avais cueillies et je me dirigeai vers le lieu où l’on donnait
l’hospitalité au Prophète (saws) .Je lui dis : "J’ai entendu dire que
vous étiez un homme pieux et que vous aviez des compagnons étrangers et
besogneux.Voilà quelque chose que je réservais pour en faire
l’aumône.Je vois donc que vous le méritez".Après que je les leur
donnai, il dit à ses Compagnons : "Mangez !".Tandis qu’il s’abstint à y
goûter.Je me dis : "Voici l’un des signes (de la prophétie)".
Je
partis,ensuite,et me mis à ramasser quelques dattes.Quand le Prophète
(saws) quitta Qibâ’ et alla s’installer à Médine,je vins lui dire :
"J’ai remarqué que vous ne goûtez pas à l’aumône,et vous voici un
cadeau que je vous offre avec tout mon respect".Il en mangea et invita
ses Compagnons de le partager avec lui.Je me dis : "Voici le second
(des signes de la prophétie)".Je vins,un jour,trouver le Prophète
(saws)pendant qu’il fut à Baqîc Al-Gharqad en train d’enterrer l’un de
ses Compagnons.Je le vis assis,étant vêtu d’une pèlerine.Je le
saluai,puis je retournai pour regarder son dos,en essayant de voir le
cachet déjà décrit par mon compagnon de Amûriyya.

Quand le
Prophète (saws) m’aperçut en train de fixer son dos,il comprit mon
intention.Sur ce,il ôta sa pèlerine en me dénudant son dos. Aussitôt
que j’eus connu le cachet de la prophétie,je me jetai sur lui en
l’embrassant tout en pleurant.Le Prophète (saws) dit alors : "Qu’est-ce
que vous prend donc ?!".Je me mis à lui raconter mon histoire qu’il
admira.Il m’ordonna avec joie de la répéter par moi-même à ses
Compagnons qui s’en étonnèrent et s’en réjouirent.Salmân embrassa
l’islam et fut délivré du joug de l’esclavage.Etant compté parmi les
plus estimables Compagnons,il (qu’Allâh soit satisfait de lui) se
chargea du gouvernement de certains pays à l’époque des Califes
bien-guidés. De ses qualités : On rapporte qu’un jour le Prophète posa
sa main sur Salmân et dit : "Si la foi était dans les pléiades,l’un de
ces hommes l’aurait attrapée".Et,il désigna Salmân (qu’Allâh soit
satisfait de lui).
*Nourelhouda*
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