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Umm Salamah Hind

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Message  *Nourelhouda* Jeu 6 Sep - 8:43

Fille d’ Abû Umaiyah ibn al-Mughîrah, Mecquoise de la tribu Makhzûm, une proche parente de Khâlid Epée – de – Dieu.


Elle et son premier mari avaient embrassé l’Islam de très bonne heure.

Expatriés pour se réfugier en Abyssinie, ils rentrèrent plus tard à la Mecque pour aller à Médine.

Mais empêchée par ses parents, elle ne put accompagner son mari.

Elle montait tous les jours à la colline Safâ, se tournait vers le temple de la Ka’bah, et maudissait ses parents.

Ses lamentations incessantes adoucirent enfin les Mecquois, qui la laissèrent partir. Elle arriva seule à Médine.

Son mari fut tué dans la bataille d’ Uhud de l’an 3.



Bien qu’elle fût « avancée en âge et qu elle eût plusieurs enfants », le Prophète lui proposa le mariage.



Elle mourut en l’ an 61H.


[color=blue]Elle était poétesse, savait lire, et nous as transmis bien des traditions sur la vie et l’enseignement de Muhammad ( PSL)
*Nourelhouda*
*Nourelhouda*
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Message  *Nourelhouda* Jeu 6 Sep - 8:43

Oum
Salamah (radhyallâhou'anha) ! Quelle vie mémorable elle eut ! Son vrai
nom était Hind. Elle était la fille d'un notable du clan Makhzoum
surnommé "Zad ar-Râkib" parce qu'il était bien connu pour sa générosité
particulièrement avec les voyageurs.






Le
mari d'Oum Salamah (radhyallâhou'anha) était Abdoullah ibn Abdoul Asad
(radhiyallâhou'anhou) et tous deux étaient parmi les premières
personnes à accepter l'Islam. Seul Abou Bakr et quelques autres que
l'on peut compter sur les doigts d'une main sont devenus musulmans
avant eux.




Dès
que la nouvelle de leur conversion se répandit, les Qouraïches
réagirent avec une colère folle. Ils commencèrent à poursuivre et à
persécuter Oum Salamah et son mari. Mais le couple n'hésita, ni ne
désespéra pas et ils restèrent fermes dans leur nouvelle foi.




La
persécution devint de plus en plus intense. La vie à Makkah devint
insupportable pour beaucoup de nouveaux musulmans. Le Prophète
(sallallâhou 'alayhi wa sallam) leur donna alors la permission
d'émigrer en Abyssinie.




Oum
Salamah et son mari (radhiyallâhou'anhouma) furent au premier rang de
ces Mouhâdjiroûn (émigrés), à la recherche d'un refuge en terre
étrangère. Pour Oum Salamah (radhyallâhou'anha), cela signifiait
abandonner sa maison spacieuse et renoncer aux traditionnels liens de
famille et d'honneur pour quelque chose de nouveau dans l'espoir de
plaire à Allah et d'obtenir Sa récompense.




Malgré
la protection qu'Oum Salamah (radhyallâhou'anha) et les compagnons
reçurent du dirigeant Abyssin, le désir de retourner à Makkah, d'être
près du Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam), de la source de
révélation et de guidée, persistait.




La
nouvelle que le nombre de musulmans à Makkah avait augmenté arriva
finalement aux Mouhâdjiroûn. Parmi les nouveaux convertis, il y avait
Hamzah Ibn Abdoul-Mouttalib et Oumar Ibn Al Khattab. Leur foi avait
énormément renforcé la communauté et les émigrés en Abyssinie
entendirent que les Qouraïches avaient quelque peu diminué la
persécution. Ainsi un groupe de Mouhâdjiroûn, poussé par un profond
désir dans leur cœur, décidèrent de retourner à Makkah.




Le
relâchement de la persécution ne fut que bref, comme le découvrirent
bientôt ceux qui y retournèrent. L'augmentation spectaculaire du nombre
de musulmans après l'acceptation de l'Islam par Hamzah et Oumar
(radhiyallâhou'anhouma) avait même exaspéré davantage les Qouraïches.
Ils intensifièrent leurs persécutions et tortures à un degré encore
jamais vu. Le Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam) donna alors la
permission à ses compagnons d'émigrer à Madinah. Oum Salamah et son
mari (radhyallâhou'anhouma) furent parmi les premiers à partir.




La
Hidjrah d'Oum Salamah et de son mari (radhiyallâhou'anhouma) ne fut
cependant pas aussi facile qu'ils l'avaient imaginé. En fait, ce fut
une expérience amère et douloureuse et un tourment particulier pour
elle.




Laissons à présent Oum Salamah (radhyallâhou'anha) nous raconter elle-même son histoire...



"Quand
Abou Salamah décida de partir pour Madinah, il prépara un chameau pour
moi, me hissa dessus et plaça notre fils Salamah sur mes genoux. Mon
mari prit alors la tête et continua sans arrêter ou attendre quoi que
ce soit. Cependant, avant que nous fussions sortis de Makkah, quelques
hommes de mon clan nous arrêtèrent et dirent à mon mari :




"Quoique
vous soyez libre de disposer de vous vous-mêmes, vous n'avez aucun
pouvoir sur votre femme. Elle est notre fille. Vous attendez-vous à ce
que nous vous permettions de l'emporter loin de nous ?"




Ils
se précipitèrent alors sur lui et m'arrachèrent de ses mains. Le clan
de mon mari, Banu Abdoul asad, les vit me prendre, moi et mon enfant.
Ils devinrent fous de colère.




"Non, par Allah !" crièrent-ils "nous n'abandonnerons pas le garçon. Il est notre fils, et nous avons un droit sur lui."



Ils
le prirent par la main et me le retirèrent brusquement. Soudainement,
en l'espace de quelques instants, je me retrouvais seule et solitaire.
Mon mari se dirigea vers Madinah tout seul et son clan m'avait enlevé
mon fils. Mon propre clan, Banu Makhzoum, eut le dessus sur moi et me
força à rester avec eux.




Depuis
le jour où mon mari et mon fils furent séparés de moi, j'allais
quotidiennement, à midi, jusqu'à cette vallée et m'asseyais à l'endroit
où cette tragédie avait eu lieu. Je me rappelais ces moments
épouvantables et pleurais jusqu'à ce que la nuit tombe sur moi.




Je
continua ainsi pendant une année, jusqu'au jour où un homme des Banou
Oumayyah passa par-là et vit ma condition. Il alla trouver mon clan et
dit :




"Pourquoi ne libérez-vous pas cette pauvre femme ? Vous avez éloigné son mari et son fils d'elle."



Il
continua à essayer d'adoucir leurs cœurs et de jouer avec leurs
sentiments. Enfin ils me dirent : "Va et rejoins ton mari si tu le
veux."




Mais
comment pourrais-je rejoindre mon mari à Madinah et laisser mon fils,
un morceau de ma propre chair et de mon sang à Makkah, chez les Banou
Abdul asad ? Comment pourrais-je être sans angoisse et mes yeux sans
larmes, devrais-je rejoindre le lieu de la hidjrah ne sachant rien de
mon fils laissé derrière moi à Makkah ?




Certains
comprirent ce que je vivais et leurs cœurs me rejoignirent. Ils
adressèrent une requête aux Banu Abdul Asad pour ma défense et leur
proposèrent de me rendre mon fils.




Je
ne voulais pas, à présent, m'attarder à Makkah jusqu'à trouver
quelqu'un pour voyager avec moi: J'avais peur que quelque chose puisse
arriver qui me retarderait ou m'empêcherait de rejoindre mon mari. Donc
je prépara promptement mon chameau, plaça mon fils sur mes genoux et
partis en direction de Madinah.




J'eus
à peu près atteint Tan'im (à environ trois miles de Makkah) quand je
rencontra Outhman Ibn Talhah (c'était un gardien de la Ka'bah dans la
période préislamique et il n'était pas encore musulman).




"Où allez-vous, Bint Zad ar-Rakib ?" demanda-t-il.



"Je vais chez mon mari à Madinah"



" Et il n'y a personne avec vous ? "



"Non, par Allah ! Sauf Allah, et mon garçon que voici..."



"Par Allah, je ne vous abandonnerai jamais avant que vous n'atteigniez Madinah" jura-t-il.



Il
prit alors les rênes de mon chameau et nous conduisit. Je n'ai, par
Allah, jamais rencontré un arabe plus généreux et noble que lui. Quand
nous atteignîmes un lieu de repos, il fit agenouiller mon chameau,
attendit que j'en descende, l'amena à un arbre et l'y attacha. Il alla
alors à l'ombre d'un autre arbre. Quand nous fûmes reposés, il prépara
le chameau et nous conduisit.




C'est
ce qu'il fût chaque jour avant que nous n'ayons atteint Madinah. Quand
nous fûmes arrivés à un village près de Qouba (à environ deux milles de
Madinah) appartenant aux Banou Amr Ibn Awf, il dit : "Votre mari est
dans ce village. Entrez-y avec les bénédictions de Dieu."




Il fit demi-tour et se dirigea vers Makkah."



Leurs
routes se croisèrent finalement après la longue séparation. Oum Salamah
(radhyallâhou'anha) fut ravie de revoir son mari et il fut enchanté de
voir sa femme et son fils.




De
grands et importants événements se succédèrent alors. Il y eut la
bataille de Badr dans laquelle Abou Salamah (radhiyallâhou'anhou)
participa. Les musulmans furent victorieux et se renforcèrent. Il y eut
la bataille d'Ouhod, dans laquelle les musulmans furent douloureusement
éprouvés. Abou Salamah (radhyallâhou'anhou) en sortit très grièvement
blessé. Il sembla d'abord bien réagir au traitement, mais ses blessures
ne guérirent jamais complètement et il resta cloué au lit.




Une fois, tandis qu'Oum Salamah (radhyallâhou'anha) le soignait, il lui dit :



"J'ai
entendu les paroles du Messager de Dieu (sallallâhou 'alayhi wa
sallam). Chaque fois qu'une calamité affligeait quelqu'un, il disait :
"Certes c'est à Allah que nous appartenons et c'est vers Lui que nous
retournerons." Et il priait : "Ô Seigneur ! Accorde-moi une rétribution
dans mon malheur, que seul Toi, loué et puissant, peut donner."




Abou
Salamah (radhiyallâhou'anhou) resta au lit, malade, pendant plusieurs
jours. Un matin, le Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam) vint le
voir.




La
visite fut plus longue que d'habitude. Tandis que le Prophète
(sallallâhou 'alayhi wa sallam) était toujours à son chevet, Abou
Salamah décéda. De ses mains bénites, le Prophète (sallallâhou 'alayhi
wa sallam) ferma les yeux de son compagnon mort. Il leva alors les
mains au ciel et pria :





Seigneur, accorde le pardon à Abou Salamah. Elève son rang parmi les
biens guidés. Charge-toi de sa famille à tout moment. Pardonne-nous et
pardonne-lui. Ô Seigneur des Mondes, élargis-lui sa tombe et remplis-la
de lumière."




Oum
Salamah (radhyallâhou'anha) se rappela la prière que son mari avait
rapporté du Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam) sur son lit de
mort et commença à la répéter: "Certes, à Dieu nous appartenons et
c'est à Lui que nous retournons." ... mais elle ne pouvait se résoudre
à continuer "Ô Seigneur ! Accorde-moi une rétribution dans mon malheur
et remplace-moi (ce que j'ai perdu) par quelque chose de meilleur"
parce qu'elle se demandait sans cesse "qui pourrait être meilleur
qu'Abou Salamah ? "... Mais elle continua malgré tout ses invocations.




Les
musulmans furent énormément attristés par la situation critique d'Oum
Salamah. Elle devint "Ayyim Al Arab", "la veuve arabe". Elle n'avait
pas de proche à Madinah sauf ses jeunes enfants, complètement démunie...




Et les Mouhâdjiroûn comme les Ansars estimèrent qu'ils avaient un devoir envers Oum Salamah (radhyallâhou'anha).



Quand
elle eut achevé son Iddah (délai de viduité de quatre mois et dix
jours), Abou Bakr (radhiyallâhou'anhou) la demanda en mariage mais elle
refusa. Puis Oumar (radhiyallâhou'anhou) en fit de même, mais elle
déclina également. Le Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam) lui
présenta à son tour une proposition de mariage et elle répondit :





Messager de Dieu, j'ai trois défauts. Je suis une femme extrêmement
jalouse et j'ai peur que tu voies en moi quelque chose qui t'irrite et
qu'Allah me punisse pour cela. Je suis une femme d'un certain âge et
j'ai de jeunes enfants."




Le Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam) répondit :



"En
ce qui concerne la jalousie, je prie Allah le Tout Puissant de la
chasser de toi. Pour ce qui est de la question d'âge, j'ai le même
problème que toi. Et quant à la famille dont tu as la charge, ta
famille est ma famille."




On
les maria et Allah répondit à la prière d'Oum Salamah
(radhyallâhou'anha) et lui donna mieux qu'Abou Salamah
(radhiyallâhou'anhou).




Dès ce jour Hind Al Makhzoumiyah n'était plus que la mère de Salamah, mais aussi la Mère de tous les Croyants, Oumoul Mou'minîn.



Qu'Allah soit satisfait d'elle et l'agrée ! Âmine
*Nourelhouda*
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