Entre crainte de Dieu et la mentalité de Qâ
Entre crainte de Dieu et la mentalité de Qâ
Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux.
La personnalité de Pharaon : Une leçon et une instruction à retenir
A
l’époque de Mûssâ (Moïse) (p), son peuple subissait la violence de deux
personnages. Le premier est Pharaon qui a fait d’eux des esclaves, ce
qui a incité Mûssâ (p) à lui demander, parmi d’autres demandes, de
laisser partir avec lui les Fils d’Israël, de les délivrer de sa
tutelle, de leur asservissement et de tous ses mauvais agissements à
leur encontre. C’est qu’il égorgeait leurs fils et laissait vivantes
leurs femmes. Lors de la polémique entre Mûssâ (p) et Pharaon, il lui a
dit en protestant : ((Beau bienfait que tu me prodigues : d’avoir
réduit en esclave les Fils d’Israël !)) (Coran XXVI, 22).
Nous
savons que Dieu, le Très-Haut, a envoyé Mûssâ (p) vers Pharaon pour
l’appeler à croire en Dieu. Mais Pharaon prétendait qu’il était,
lui-même, une divinité. Il disait à son peuple : ((Je ne savais pas que
vous aviez une divinité autre que moi)) (Coran XXVIII, 38). Il a dit
aussi : ((Je suis votre seigneur le plus haut !)) (Coran, LXXIX, 24).
Les pouvoirs qu’il détenait en Egypte l’encourageaient à tenir de tels
propos. Toutefois, Dieu, le Très-Haut, a mis fin à sa vie en le faisant
mourir noyé dans la mer, après avoir rassembler ses soldats pour
poursuivre le Prophète Mûssâ (p), pour lequel Dieu a fait fendre la mer
pour passer sur l’autre rivage. Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire, a
épargné la dépouille de Pharaon pour qu’elle soit vue par son peuple et
pour leur servir de leçon, mais surtout pour qu’ils sachent que Pharaon
n’était pas une divinité. En effet, Dieu lui avait dit : ((Aujourd’hui
cependant Nous te sauvons en ton corps)) (Coran X, 92).
Qârûn (Coré) : Un modèle d’arrogance et d’insolence
Il
y avait un autre personnage parmi le peuple de Mûssâ (p). Mais c’était
un personnage qui se distinguait par le fait qu’il possédait une très
grande fortune. Il s’agissait de Coré au sujet duquel Dieu nous a parlé
dans le Coran. Il utilisait sa fortune pour opprimer les pauvres et les
déshérités. Il exhibait ses richesses devant les gens et s’en vantait.
Mais parmi son peuple qui subissait sa tyrannie, il y avait des
personnes sages qui ne se laissaient pas influencer par ses richesses,
qui ne voyaient pas que ses richesses lui procuraient des mérites ou de
la dignité. Ils savaient qu’il utilisait ses richesses pour gonfler sa
personnalité, pour opprimer les gens et pour les traiter d’en haut, à
l’instar de beaucoup de ceux qui, individus, groupes ou Etats,
détiennent de grandes fortunes, car les grandes fortunes tentent ceux
qui les détiennent de les utiliser pour opprimer les déshérités. Cela
est manifeste quant à beaucoup de riches qui ont été des véritables
épreuves pour les prophètes. Dieu les a qualifiés, dans le Noble Coran,
de « Ceux qui vivent dans la délicatesse). Ils craignaient l’appel des
prophètes, appels qui menaçaient leurs privilèges et qui incitaient les
déshérités à s’insurger contre eux. Le Coran en parle dans beaucoup de
Versets, comme par exemple celui où ils disent à l’un des prophètes :
((Nous ne te voyons suivi que par notre racaille)) (Coran XI, 27).
C’est
cette même mentalité qui dominent de nos jours au niveau des grandes
puissances qui possèdent des très grandes richesses qu’elles ont
spoliées dans les pays du Tiers-monde par l’intermédiaire de la
colonisation, ce qui leur a procuré les moyens de faire main basse sur
les ressources pétrolières, sur les métaux et sur les richesses du
monde arabo-musulman et de l’Afrique. La prospérité de l’Occident
d’aujourd’hui vient des fortunes des déshérités.
Nous l’avons
remarqué s’agissant du groupe des Huit, ces pays qui possèdent
l’industrie militaire et tous les produits industrialisés et de
consommation. Ce sont ces gens-là qui sont représentés par Coré. Ils
sont les Coré de notre temps. Coré dont parle le Coran n’est pas un
personnage ordinaire, il est plutôt le modèle de l’homme arrogant et
hautain. On peut trouver des personnages semblables dans nos sociétés
musulmanes, où certaines personnes s’enrichissent au détriment des
ouvriers, des paysans et des fonctionnaires besogneux. Ils les
frustrent de leurs droits ; ils exploitent même leur besoin afin de les
utiliser pour accroître leurs fortunes.
Ecoutons ce que Dieu, le
Très-Haut, nous dit à propos de ce personnage : ((Coré faisait partie
du peuple de Moïse, il les exploitait, car nous lui avons accordé
tellement de trésors que leurs clefs en eussent accablé de leur poids
toute une troupe d’hommes robustes. Lors son peuple lui dit : ‘N’exulte
pas ! Dieu n’aime pas les exultants. Reporte ton désir sur ce qui peut
t’assurer la Demeure dernière, sans du reste oublier ta part dans
l’ici-bas. Agis bellement comme Dieu le fait envers toi. N’aspire pas à
faire dégât sur la terre. Dieu n’aime pas les fauteurs de dégâts’. Il
dit : ‘Ce qui me fut accordé, je ne le dois qu’à une science qui réside
en moi’. Ne savait-il pas que Dieu a détruit avant lui bien des
générations qui surpassaient Coré par la virulence et par la multitude
?’. Point n’est besoin d’interroger les coupables sur leurs fautes.
Donc, il se produisit à son peuple dans toute sa parure. Ceux qui ne
veulent que la vie d’ici-bas dirent : ‘Plaise au ciel que nous soit
accordé l’analogue de ce qu’il est à Coré ! Quel destin magnifique
qu’est le sien !’. Mais les dotés de science dirent : ‘Malheur à vous !
La récompense divine est meilleure pour qui croit, pour qui effectue
l’œuvre salutaire’. Mais une telle rencontre n’échoit qu’aux patients.
Alors nous l’engloutîmes dans la terre avec son palais, sans même
qu’une poignée d’hommes vînt le soutenir à l’exclusion de Dieu. Ils
n’étaient pas des secourus. Au matin, ceux qui la veille ambitionnaient
sa place, disaient : ‘Oh ! Tout se passe comme si Dieu répandait Son
attribution sur qui Il veut parmi Ses adorateurs ou bien la mesurait.
Si c’était à nous qu’Il l’avait prodiguée c’est nous qu’Il aurait
engloutis. Oh ! Tout se passe comme si le triomphe échappait aux
dénégateurs. Telle est la Demeure dernière. Nous l’attribuons à ceux
qui ne veulent pas d’élévation sur la terre, non plus que du dégât. La
fin appartient à ceux qui se prémunissent)) (Coran XXVIII, 76-83).
Cet
homme qu’est Coré a pu, aidé de quelques circonstances, amasser une
fortune et exploiter les pauvres et les déshérités parmi son peuple. Il
était injuste envers eux. Pourtant, Dieu lui a accordée une fortune
gigantesque. Ceux, parmi les siens, qui n’étaient pas éblouis par
l’attrait de sa fortune, ceux qui étaient dotés de raison et de sagesse
ont voulu lui fournir conseil car il était l’un d’eux. Ils pensaient
l’aider à utiliser sa fortune pour le bien. Ils lui ont donc demandé de
ne pas se renfrogner, de ne pas se réjouir, de ne pas se considérer
comme plus haut et comme plus important, car Dieu nous demande de nous
réjouir du bien et de ce que nous faisons lorsque nous assumons nos
responsabilités envers les autres. L’homme doit mettre ses biens et
toutes ses potentialités de ce monde-ci au service de son désir
d’obtenir le haut rang auprès de Dieu. Mais il ne doit pas oublier sa
part de ce monde-ci, car il a des engagements personnels, familiaux et
sociaux à remplir. Dieu, le Très-Haut, nous demande de satisfaire ces
besoins d’une manière légitime et faire du bien aux autres tout comme
Dieu nous fait du bien et nous permet d’amasser des fortunes. Si Dieu
demande à Ses serviteurs qu’Il a comblés de Ses bienfaits d’être
charitables envers les autres, c’est parce que toutes les ressources
financières, physiques et mentales de l’homme sont un dépôt de Dieu et
non pas des biens propres à l’homme.
Ne pas faire des dégâts
Pour
ces raisons, l’homme doit profiter de ses potentialités dans son propre
intérêt à lui, mais aussi pour rendre service aux autres, pour soulager
leurs peines et les aider à avancer. L’homme ne doit pas utiliser ses
biens pour rabaisser les autres ou pour les effacer. Il ne doit pas les
utiliser dans le commerce des boissons illicites ou dans le trafic de
drogue comme le font certaines personnes riches dans la Banlieue et
ailleurs. Il ne doit pas participer à aucune de ces activités liées à
la corruption morale, politique ou sociale. Il ne doit pas suivre
l’exemple de ceux qui importent des viandes surgelées pour les vendre
aux bouchers et aux restaurants tout en prétendant qu’elles sont
fraîches et religieusement légales. Si vous rencontrez ces gens-là,
n’achetez pas leurs produits que nous déclarons illicites du point de
vue légal, car ces gens-là vendent de la viande provenant de bêtes non
égorgées légalement.
Nous disons à tous nos frères et sœurs
qu’il est obligatoire, du point de vue légal, de boycotter tout
restaurant qui sert du vin. Il est illicite de consommer les viandes
vendues par ceux qui vendent des la viande surgelée. Vous devez
boycotter tout boucher qui vend aux gens des viandes dont il n’est pas
assuré de leur caractère légal. Vous devez boycotter tout ce qui est en
rapport avec la corruption politique, comme lorsqu’il s’agit de vendre
son vote et sa conscience. Il ne faut pas se laisser influencer par les
nantis utilisés par les étrangers pour faire main basse sur les gens et
pour exploiter leurs besoins.
Comment Cora a-t-il réagi aux
propositions de son peuple ? Il a prétendu qu’il devait sa fortune à
une science qu’il possédait. Il a prétendu qu’il était habile et qu’il
savait comment se procurer l’argent et la fortune. Mais sa fortune le
rendra-t-elle immortel ? Ne savait-il pas que Dieu avait fait périr
avant lui des générations plus virulentes et plus riches ? Il s’est
donc exhibé devant son peuple tout accompagné de ses serviteurs et de
ses suivants montés sur des chevaux afin de fasciner les gens. Et voilà
que ceux qui recherchaient la vie d’ici-bas se mettent à souhaiter une
place comme celle de Coré. Les autres, ceux qui sont dotés de science
savaient que l’argent finit par périr. Ils ont donc essayé de faire
prévaloir aux yeux des autres la récompense de Dieu qui est promise à
ceux qui croient et qui font des bonnes œuvres, à ceux qui se résignent
et supportent les épreuves et les privations, à ceux qui ne s’inclinent
pas devant les injustes et qui continuent d’obéir à Dieu. Dieu a donc
englouti dans la terre Coré avec son palais et personne n’était venu à
son secours, alors que ceux qui souhaitaient une place semblable à la
sienne se sont rendus compte du fait que, par Sa sagesse, Dieu donne
des richesses à certaines personnes et prive certains autres pour des
raisons insaisissables et sans aucune relation avec la justice et
l’injustice. Mais aussi parce que la crainte de Dieu est la meilleure
provision ((Le bien… Faites-en votre viatique. Le meilleur viatique
consiste à se prémunir. Prémunissez-vous envers Moi, ô dotés de moelles
!)) (Coran II, 197). ((Et que pour cela que les rivaux rivalisent))
(Coran LXXXIII, 26).
La personnalité de Pharaon : Une leçon et une instruction à retenir
A
l’époque de Mûssâ (Moïse) (p), son peuple subissait la violence de deux
personnages. Le premier est Pharaon qui a fait d’eux des esclaves, ce
qui a incité Mûssâ (p) à lui demander, parmi d’autres demandes, de
laisser partir avec lui les Fils d’Israël, de les délivrer de sa
tutelle, de leur asservissement et de tous ses mauvais agissements à
leur encontre. C’est qu’il égorgeait leurs fils et laissait vivantes
leurs femmes. Lors de la polémique entre Mûssâ (p) et Pharaon, il lui a
dit en protestant : ((Beau bienfait que tu me prodigues : d’avoir
réduit en esclave les Fils d’Israël !)) (Coran XXVI, 22).
Nous
savons que Dieu, le Très-Haut, a envoyé Mûssâ (p) vers Pharaon pour
l’appeler à croire en Dieu. Mais Pharaon prétendait qu’il était,
lui-même, une divinité. Il disait à son peuple : ((Je ne savais pas que
vous aviez une divinité autre que moi)) (Coran XXVIII, 38). Il a dit
aussi : ((Je suis votre seigneur le plus haut !)) (Coran, LXXIX, 24).
Les pouvoirs qu’il détenait en Egypte l’encourageaient à tenir de tels
propos. Toutefois, Dieu, le Très-Haut, a mis fin à sa vie en le faisant
mourir noyé dans la mer, après avoir rassembler ses soldats pour
poursuivre le Prophète Mûssâ (p), pour lequel Dieu a fait fendre la mer
pour passer sur l’autre rivage. Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire, a
épargné la dépouille de Pharaon pour qu’elle soit vue par son peuple et
pour leur servir de leçon, mais surtout pour qu’ils sachent que Pharaon
n’était pas une divinité. En effet, Dieu lui avait dit : ((Aujourd’hui
cependant Nous te sauvons en ton corps)) (Coran X, 92).
Qârûn (Coré) : Un modèle d’arrogance et d’insolence
Il
y avait un autre personnage parmi le peuple de Mûssâ (p). Mais c’était
un personnage qui se distinguait par le fait qu’il possédait une très
grande fortune. Il s’agissait de Coré au sujet duquel Dieu nous a parlé
dans le Coran. Il utilisait sa fortune pour opprimer les pauvres et les
déshérités. Il exhibait ses richesses devant les gens et s’en vantait.
Mais parmi son peuple qui subissait sa tyrannie, il y avait des
personnes sages qui ne se laissaient pas influencer par ses richesses,
qui ne voyaient pas que ses richesses lui procuraient des mérites ou de
la dignité. Ils savaient qu’il utilisait ses richesses pour gonfler sa
personnalité, pour opprimer les gens et pour les traiter d’en haut, à
l’instar de beaucoup de ceux qui, individus, groupes ou Etats,
détiennent de grandes fortunes, car les grandes fortunes tentent ceux
qui les détiennent de les utiliser pour opprimer les déshérités. Cela
est manifeste quant à beaucoup de riches qui ont été des véritables
épreuves pour les prophètes. Dieu les a qualifiés, dans le Noble Coran,
de « Ceux qui vivent dans la délicatesse). Ils craignaient l’appel des
prophètes, appels qui menaçaient leurs privilèges et qui incitaient les
déshérités à s’insurger contre eux. Le Coran en parle dans beaucoup de
Versets, comme par exemple celui où ils disent à l’un des prophètes :
((Nous ne te voyons suivi que par notre racaille)) (Coran XI, 27).
C’est
cette même mentalité qui dominent de nos jours au niveau des grandes
puissances qui possèdent des très grandes richesses qu’elles ont
spoliées dans les pays du Tiers-monde par l’intermédiaire de la
colonisation, ce qui leur a procuré les moyens de faire main basse sur
les ressources pétrolières, sur les métaux et sur les richesses du
monde arabo-musulman et de l’Afrique. La prospérité de l’Occident
d’aujourd’hui vient des fortunes des déshérités.
Nous l’avons
remarqué s’agissant du groupe des Huit, ces pays qui possèdent
l’industrie militaire et tous les produits industrialisés et de
consommation. Ce sont ces gens-là qui sont représentés par Coré. Ils
sont les Coré de notre temps. Coré dont parle le Coran n’est pas un
personnage ordinaire, il est plutôt le modèle de l’homme arrogant et
hautain. On peut trouver des personnages semblables dans nos sociétés
musulmanes, où certaines personnes s’enrichissent au détriment des
ouvriers, des paysans et des fonctionnaires besogneux. Ils les
frustrent de leurs droits ; ils exploitent même leur besoin afin de les
utiliser pour accroître leurs fortunes.
Ecoutons ce que Dieu, le
Très-Haut, nous dit à propos de ce personnage : ((Coré faisait partie
du peuple de Moïse, il les exploitait, car nous lui avons accordé
tellement de trésors que leurs clefs en eussent accablé de leur poids
toute une troupe d’hommes robustes. Lors son peuple lui dit : ‘N’exulte
pas ! Dieu n’aime pas les exultants. Reporte ton désir sur ce qui peut
t’assurer la Demeure dernière, sans du reste oublier ta part dans
l’ici-bas. Agis bellement comme Dieu le fait envers toi. N’aspire pas à
faire dégât sur la terre. Dieu n’aime pas les fauteurs de dégâts’. Il
dit : ‘Ce qui me fut accordé, je ne le dois qu’à une science qui réside
en moi’. Ne savait-il pas que Dieu a détruit avant lui bien des
générations qui surpassaient Coré par la virulence et par la multitude
?’. Point n’est besoin d’interroger les coupables sur leurs fautes.
Donc, il se produisit à son peuple dans toute sa parure. Ceux qui ne
veulent que la vie d’ici-bas dirent : ‘Plaise au ciel que nous soit
accordé l’analogue de ce qu’il est à Coré ! Quel destin magnifique
qu’est le sien !’. Mais les dotés de science dirent : ‘Malheur à vous !
La récompense divine est meilleure pour qui croit, pour qui effectue
l’œuvre salutaire’. Mais une telle rencontre n’échoit qu’aux patients.
Alors nous l’engloutîmes dans la terre avec son palais, sans même
qu’une poignée d’hommes vînt le soutenir à l’exclusion de Dieu. Ils
n’étaient pas des secourus. Au matin, ceux qui la veille ambitionnaient
sa place, disaient : ‘Oh ! Tout se passe comme si Dieu répandait Son
attribution sur qui Il veut parmi Ses adorateurs ou bien la mesurait.
Si c’était à nous qu’Il l’avait prodiguée c’est nous qu’Il aurait
engloutis. Oh ! Tout se passe comme si le triomphe échappait aux
dénégateurs. Telle est la Demeure dernière. Nous l’attribuons à ceux
qui ne veulent pas d’élévation sur la terre, non plus que du dégât. La
fin appartient à ceux qui se prémunissent)) (Coran XXVIII, 76-83).
Cet
homme qu’est Coré a pu, aidé de quelques circonstances, amasser une
fortune et exploiter les pauvres et les déshérités parmi son peuple. Il
était injuste envers eux. Pourtant, Dieu lui a accordée une fortune
gigantesque. Ceux, parmi les siens, qui n’étaient pas éblouis par
l’attrait de sa fortune, ceux qui étaient dotés de raison et de sagesse
ont voulu lui fournir conseil car il était l’un d’eux. Ils pensaient
l’aider à utiliser sa fortune pour le bien. Ils lui ont donc demandé de
ne pas se renfrogner, de ne pas se réjouir, de ne pas se considérer
comme plus haut et comme plus important, car Dieu nous demande de nous
réjouir du bien et de ce que nous faisons lorsque nous assumons nos
responsabilités envers les autres. L’homme doit mettre ses biens et
toutes ses potentialités de ce monde-ci au service de son désir
d’obtenir le haut rang auprès de Dieu. Mais il ne doit pas oublier sa
part de ce monde-ci, car il a des engagements personnels, familiaux et
sociaux à remplir. Dieu, le Très-Haut, nous demande de satisfaire ces
besoins d’une manière légitime et faire du bien aux autres tout comme
Dieu nous fait du bien et nous permet d’amasser des fortunes. Si Dieu
demande à Ses serviteurs qu’Il a comblés de Ses bienfaits d’être
charitables envers les autres, c’est parce que toutes les ressources
financières, physiques et mentales de l’homme sont un dépôt de Dieu et
non pas des biens propres à l’homme.
Ne pas faire des dégâts
Pour
ces raisons, l’homme doit profiter de ses potentialités dans son propre
intérêt à lui, mais aussi pour rendre service aux autres, pour soulager
leurs peines et les aider à avancer. L’homme ne doit pas utiliser ses
biens pour rabaisser les autres ou pour les effacer. Il ne doit pas les
utiliser dans le commerce des boissons illicites ou dans le trafic de
drogue comme le font certaines personnes riches dans la Banlieue et
ailleurs. Il ne doit pas participer à aucune de ces activités liées à
la corruption morale, politique ou sociale. Il ne doit pas suivre
l’exemple de ceux qui importent des viandes surgelées pour les vendre
aux bouchers et aux restaurants tout en prétendant qu’elles sont
fraîches et religieusement légales. Si vous rencontrez ces gens-là,
n’achetez pas leurs produits que nous déclarons illicites du point de
vue légal, car ces gens-là vendent de la viande provenant de bêtes non
égorgées légalement.
Nous disons à tous nos frères et sœurs
qu’il est obligatoire, du point de vue légal, de boycotter tout
restaurant qui sert du vin. Il est illicite de consommer les viandes
vendues par ceux qui vendent des la viande surgelée. Vous devez
boycotter tout boucher qui vend aux gens des viandes dont il n’est pas
assuré de leur caractère légal. Vous devez boycotter tout ce qui est en
rapport avec la corruption politique, comme lorsqu’il s’agit de vendre
son vote et sa conscience. Il ne faut pas se laisser influencer par les
nantis utilisés par les étrangers pour faire main basse sur les gens et
pour exploiter leurs besoins.
Comment Cora a-t-il réagi aux
propositions de son peuple ? Il a prétendu qu’il devait sa fortune à
une science qu’il possédait. Il a prétendu qu’il était habile et qu’il
savait comment se procurer l’argent et la fortune. Mais sa fortune le
rendra-t-elle immortel ? Ne savait-il pas que Dieu avait fait périr
avant lui des générations plus virulentes et plus riches ? Il s’est
donc exhibé devant son peuple tout accompagné de ses serviteurs et de
ses suivants montés sur des chevaux afin de fasciner les gens. Et voilà
que ceux qui recherchaient la vie d’ici-bas se mettent à souhaiter une
place comme celle de Coré. Les autres, ceux qui sont dotés de science
savaient que l’argent finit par périr. Ils ont donc essayé de faire
prévaloir aux yeux des autres la récompense de Dieu qui est promise à
ceux qui croient et qui font des bonnes œuvres, à ceux qui se résignent
et supportent les épreuves et les privations, à ceux qui ne s’inclinent
pas devant les injustes et qui continuent d’obéir à Dieu. Dieu a donc
englouti dans la terre Coré avec son palais et personne n’était venu à
son secours, alors que ceux qui souhaitaient une place semblable à la
sienne se sont rendus compte du fait que, par Sa sagesse, Dieu donne
des richesses à certaines personnes et prive certains autres pour des
raisons insaisissables et sans aucune relation avec la justice et
l’injustice. Mais aussi parce que la crainte de Dieu est la meilleure
provision ((Le bien… Faites-en votre viatique. Le meilleur viatique
consiste à se prémunir. Prémunissez-vous envers Moi, ô dotés de moelles
!)) (Coran II, 197). ((Et que pour cela que les rivaux rivalisent))
(Coran LXXXIII, 26).
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