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Maquillage, bijoux etc. sont-ils autorisés pour la musulmane

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Maquillage, bijoux etc. sont-ils autorisés pour la musulmane Empty Maquillage, bijoux etc. sont-ils autorisés pour la musulmane

Message  *Nourelhouda* Jeu 6 Sep - 10:37

1. La musulmane peut-elle avoir une tenue soignée et sortir ainsi vêtue de chez elle ? Il est arrivé qu'une musulmane vienne rendre visite à une épouse du Prophète vêtue d'un foulard de couleur verte (rapporté par al-Bukhârî, n° 5487). Le Prophète a également voulu que le port de vêtements teintés par le carthame ('usfur) – qui donne une teinte tirant sur le jaune – soit réservé aux femmes (rapporté par Muslim). Le
Prophète s'était même étonné du fait que l'apparence de l'épouse de
'Uthmân ibn Maz'ûn était excessivement négligée, et il s'en était
ouvert à son épouse Aïcha
(rapporté par Ahmad, n° 25104). Ceci
veut dire qu'il l'avait vue dans cette apparence et qu'il avait trouvé
celle-ci excessivement négligée. Il n'y a pas l'obligation de ne mettre
que du noir, ou que du blanc... Toutefois, il faut préciser qu'un principe extrait des sources musulmanes veut que, ce faisant, la musulmane n'outrepasse pas les limites de ce qui est courant dans la société où elle vit :
pas d'excès en la matière, donc. Car le contraire attirera
immanquablement les regards vers elle, ce qui est contraire à ce à quoi
elle aspire en son âme et conscience. C'est ce que le savant Abû Chuqqa
a écrit, se fondant sur des Hadîths et des propos de savants (Tahrîr ul-mar'a, tome 4 p. 251, p. 261, p. 277). La tenue de la musulmane à l'extérieur de chez elle doit donc être d'un juste milieu
: ni négligée, ni excessive au point d'attirer immanquablement tous les
regards. Nous allons revenir sur ce point dans le paragraphe 4, plus
bas. Maquillage, bijoux etc. sont-ils autorisés pour la musulmane Spacer

2. La musulmane peut-elle porter des bijoux lorsqu'elle sort de chez elle ? Comme
chacun le sait, l'islam demande que la femme porte des vêtements sur
toute autre partie du corps que son visage et ses mains (et ses pieds
d'après certains savants). Aussi, étant donné que les bijoux qui sont
portés ailleurs que sur les mains et le visage (comme les boucles
d'oreilles, les colliers, etc.) doivent être couverts par des vêtements
et ne doivent pas faire entendre de cliquetis, la question ci-dessus se
pose uniquement en ce qui concerne les bijoux portés sur les mains
(comme les bagues, et comme les bracelets qui arrivent sur les mains)
et parfois sur le visage (petites boucles portées dans certains pays
dans le nez). Et la réponse à cette question est : oui, la musulmane
peut porter des bijoux sur ses mains et/ou son visage lorsqu'elle sort
de chez elle. D'ailleurs il est arrivé que des musulmanes se rendent
auprès du Prophète portant des bracelets en or, que le Prophète voie
ces bracelets, qu'il leur demande si elle s'acquitte de l'impôt
purificateur (zakât) à propos de leurs bijoux (Sahîh at-Targhib wat-tarhîb, n° 763-765).

Une
autre question se pose ici qui est directement liée à la précédente :
sans même parler du moment où elle sort de chez elle, en soi le port
des bijoux en or est-il permis à la musulmane ?
La
quasi-totalité des savants musulmans a toujours répondu que l'homme ne
devait pas porter de bijoux en or, et que la femme, elle, pouvait en
porter. Ils se basent sur le Hadîth bien connu où le Prophète a dit à
propos de la soie et de l'or : "Ces deux choses sont interdites aux hommes de ma communauté, permises aux femmes" (rapporté par Abû Dâoûd, an-Nassaï, Ibn Mâja). Mais al-Albânî (mort en 1999) a écrit pour sa part que la femme pouvait ne
porter comme bijoux en or que ceux qui n'ont pas une forme massive et
ronde ("muhallaq"). Il s'est fondé sur six Hadîths (voir Adâb uz-zafâf,
pp. 151-164). Il faut souligner que sans avoir le même avis que
al-Albânî, le savant Shâh Waliyyullâh avait, dès le XVIIIème siècle,
écrit quelque chose sur le sujet (voir Hujjat ullâh il-bâligha, tome 2 p. 515-516).

Cependant, le savant indien al-A'zamî, autre grand spécialiste des
Hadîths, a démontré que les Hadîths sur lesquels s'est fondé Al-Albânî
à ce sujet n'indiquent pas de façon formelle une interdiction du port
de bijoux en or pour la femme. En effet, affirme-t-il, des Hadîths
qu'al-Albânî a cités, les uns ne sont pas authentiques, et les autres
n'indiquent pas clairement une interdiction, mais entre autres le fait
que le Prophète a préféré pour certaines musulmanes – dont ses épouses
– qu'elles ne portent pas de bijoux en or (voir Al-Albânî shudhudhuhû wa akhtâ'uh, pp. 38-54).

Selon cet avis, les musulmanes peuvent donc porter des bijoux en or en
soi. Et s'il s'agit de bagues, de bracelets ou de boucles portées dans
le nez, elles peuvent également les porter de façon visible à
l'extérieur de chez elles.

3. La musulmane peut-elle s'embellir le visage par des substances colorées et sortir ainsi de chez elle ?
Dans
le souci qu'il n'y ait pas de perte de repères entre hommes et femmes
(ce dont Elisabeth Badinter fait la critique à propos de la société
occidentale d'aujourd'hui), le Prophète a énoncé comme principe général
que Dieu voulait que les hommes et les femmes ne s'imitent pas les uns les autres dans leurs attributs particuliers. A la lumière de ce principe, le Prophète a dit :

"Le
parfum qu'utiliseront les hommes est ce dont l'odeur est ressentie mais
qui n'a pas de couleur. Et le parfum qu'utiliseront les femmes est ce
dont la couleur est visible mais dont l'odeur est discrète"
(rapporté par at-Tirmidhî, n° 2238, an-Nassaï, Abû Dâoûd). "Parfum
discret" signifie "parfum qui n'est pas ressenti par ceux dont on passe
à proximité", comme l'explicite un autre Hadîth bien connu rapporté par
at-Tirmidhî (n° 2786). Saïd, un des maillons de la chaîne de
transmission du premier Hadîth, précise :

"Cette
prescription du Prophète à propos du parfum qu'utilisera la femme
concerne le moment où celle-ci sort de chez elle [et, par extension, le
moment où elle se trouve en compagnie d'hommes qui ne sont pas son mari
ou ses proches parents]. Mais lorsqu'elle se trouve auprès de son mari,
la femme peut utiliser le parfum qu'elle veut"
(rapporté par Abû Dâoûd). As-Suyûtî
énumère, en vertu du principe donné par ce Hadîth, quelques-unes des
substances que les hommes peuvent utiliser comme parfum : le musc,
l'ambre, le bois d'aloès, le camphre. Et comme substances que les
femmes utiliseront : le safran oriental, mélangé ou non. As-Sindî
explique :

"Le
musc, que les hommes utilisent comme parfum, a aussi une couleur. En
fait, lorsqu'il a dit : "le parfum des femmes est ce dont la couleur
est visible", le Prophète a voulu dire : "le parfum des femmes est ce
qui a une couleur recherchée en tant que parure"
(Shar'h wa hâshiya Sunan in-Nassaï, tome 8 p. 151). En
un mot, pour sortir de chez elle, la musulmane peut se parer mais doit
le faire sans porter un parfum dont l'odeur serait ressentie par ceux
dont elle passe à proximité, ce type de parfum étant réservé aux
hommes. Le musulman, pour sa part – et ce qu'il sorte de chez lui ou y
reste – ne doit pas utiliser de substances colorées pour s'embellir l'épiderme, ceci étant réservé aux femmes (voir Hâshiya As-Sindî 'alâ Sunan an-Nassaï, tome 8 p. 189). La
musulmane a donc la possibilité d'utiliser du henné sur ses mains ou
sur ses ongles, du khôl sur ses yeux, etc., même lorsqu'elle sort de
chez elle. Ceci correspond tout à fait au commentaire du verset
coranique


"Et qu'elles ne montrent de leurs parures que ce qui paraît", commentaire qui dit que ce qui paraît est

"le visage et les mains et qu'y sont inclus le khôl, la teinture (le henné), la bague et le bracelet", comme l'a dit at-Tabarî. De plus, le Prophète avait dit à une musulmane : "Etant une femme, tu devrais te teindre les ongles avec du henné"(rapporté par an-Nassaï, n° 4712). Dans le même ordre d'idées, Ibn Battâl a écrit que

"les
hommes ne doivent pas s'embellir le visage avec des substances
colorées, ceci étant réservé aux femmes qui peuvent, elles, utiliser de
telles substances pour se parfumer [légèrement] le visage et se
l'embellir"
(Fat'h ul-bârî, tome 10 p. 449). Ici aussi, cependant, la modération doit rester la règle, comme nous allons le voir ci-après.

4.
Les limites fixées par la recherche de la modération dans
l'embellissement (port de beaux vêtements, de substances colorées sur
le visage, et de bijoux) :
Nous
ne parlons pas de l'embellissement auquel la musulmane peut pratiquer
devant son mari (puisque devant son mari elle peut s'embellir comme
elle le veut).
Nous ne parlons pas non plus de l'embellissement que
la musulmane peut pratiquer lorsqu'elle se trouve en la compagnie
exclusive de ses proches parents avec qui elle ne peut jamais se marier
(père, frères, fils, etc.) (puisque devant ces proches parents, elle
peut paraître avec un embellissement certes moins large que dans le cas
du mari, mais plus large que pour lorsqu'elle sort de chez elle).

Nous parlons exclusivement ici de l'embellissement de la musulmane
lorsqu'elle sort de chez elle ou lorsqu'elle se trouve, chez elle, en
compagnie de son mari mais aussi d'hommes qui ne sont pas ses proches
parents. Le savant Abû Chuqqa écrit à ce sujet, se basant sur des
éléments présents dans les sources musulmanes et sur des avis de
savants musulmans :
"Comme parure apparente [permise] se trouve la teinture sur les mains, le khôl dans les yeux, et quelque couleur sur les joues"
(Tahrîr ul-mar'a,
tome 4 p. 251). Plus haut dans cet article, nous avons déjà relevé
cette permission. Abû Chuqqa souligne cependant que les sources
musulmanes ont également offert trois grands principes pour cette
permission :
1) la musulmane ne doit pas avoir au
fond de son cœur l'intention d'attirer par ce biais le regard des
passants sur elle, ni de rivaliser avec une autre femme, ni de se faire
une renommée par la nature de ses habits,
2) elle
ne peut utiliser qu'un parfum discret et doit se préserver de tout
parfum qui est ressenti par ceux dont on passe à proximité,
3) elle doit s'embellir en restant dans le cadre de ce qui est modéré ("mu'tadil") (Ibid., tome 4 p. 263).

Abû Chuqqa rappelle également qu'à l'intérieur du cadre de ces
principes, la musulmane doit tenir compte des coutumes de la société où
elle vit, c'est-à-dire ne pas avoir recours à un embellissement qui ne
soit pas pratiqué dans cette société, ce qui l'amènerait à être
dévisagée inutilement (Ibid., tome 4 pp. 261 et 277).


La musulmane peut-elle avoir recours aux substances de maquillage actuelles ? Al-Qardhâwî estime que "les
fards et les poudres que les femmes utilisent actuellement pour
s'embellir les joues, les lèvres, les ongles etc., relèvent en soi de
l'excès répréhensible"
, et que "la
musulmane ne doit donc les utiliser que chez elle, et doit s'en
abstenir systématiquement lorsqu'elle sort et se trouve en présence
d'hommes"
qui ne sont ni son mari ni ses proches parents (Al-halâl wal-harâm, pp. 140-141).


Synthèse de la réponse :
La
recherche d'un embellissement modéré dans son apparence pour la vie de
tous les jours fait partie de la nature humaine, et la femme en a reçu
une part plus importante que l'homme. L'islam entend préserver les
éléments de la nature des hommes et des femmes, en orientant celle-ci
vers le bien. Il a donc permis une certaine mesure d'embellissement.

Parallèlement, il a placé des limites, fondées sur le constat du fait
qu'entre hommes et femmes une attirance naturelle existe qui doit être
maîtrisée sous peine de tomber dans ce qui ne devrait pas être, avec
toutes les répercussions que cela entraîne alors au niveau de la
spiritualité, de l'éthique de la vie et de la sérénité des familles. Or
l'homme est, beaucoup plus que la femme, sensible à la beauté de
l'apparence de l'autre sexe. De plus, ce
sont les femmes qui risquent d'être agressées sexuellement par certains
hommes, et non pas – ou très rarement – les hommes qui risquent d'être
agressés sexuellement par des femmes. C'est bien pourquoi, tandis que
les hommes sont heureux de voir se tourner vers eux les regards
féminins, les femmes sont parfois mises mal à l'aise par certains
regards masculins trop appuyés. C'est pourquoi l'islam dit que si la
musulmane peut s'embellir même à l'extérieur de chez elle, elle doit le
faire de façon modérée, sans aller jusqu'à l'excès (at-tabarruj).

Wallâhu A'lam
(Dieu sait mieux). (maison islam)
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